La quatrième édition du concours national de la chanson d'expression amazighe s'est ouverte, hier samedi, à Tizi Ouzou pour s'y poursuivre jusqu'au 12 avril, avec la participation attendue de plus d'une centaine de chanteurs amateurs, issus d'une dizaine de wilayas du pays. Initié par l'association culturelle Tarwa N'Gaya en 1998, date de la première édition, ce concours, ouvert aux chanteurs amateurs en tous genres, vise à «promouvoir la chanson amazighe à travers l'exploration et l'encouragement de chanteurs en herbe, dont les talents restent en jachère, faute de leur prise en charge», a indiqué Radji Youcef, président de cette association, qui estime que «la chanson amazighe qui a atteint son apogée durant les années 1970, est actuellement en déclin pour diverses raisons, dont l'émergence sur la scène artistique de la chansonnette commerciale, avec ses corollaires du mimétisme et de reprises». Pour que la chanson redevienne, au-delà du spectacle, un vecteur de messages et d'échange culturel, M. Radji préconise «une meilleure composition des textes par l'implication de poètes, ainsi que la réhabilitation de l'interprétation musicale alliant le substrat local à l'universel, afin de préserver le patrimoine mélomane des dangers de la musique robotique qui a dépouillé la chanson de son âme». Il a souhaité, entre autre, «le lancement d'une radio locale pour une promotion de proximité de la chanson, à l'instar du rôle joué en cela par l'émission (Les chanteurs de demain) de la radio nationale».