Festival n Une plus grande place est réservée à l'Afrique aux prochaines rencontres internationales Henri Langlois. L'édition 2008 des rencontres internationales des écoles de cinéma Henri Langlois de Poitiers (France) consacrera une large place à l'Afrique et aux jeunes réalisateurs de ce continent «sous représenté» dans cette manifestation culturelle, a annoncé, hier, dimanche, Luc Angelibert, directeur de ce festival au cours d'une rencontre avec la presse tenue à Oran. M. Angelibert, invité à prendre part à un hommage que rendra mardi et mercredi la Cinémathèque d'Oran à ce festival, a regretté «la non-représentation» du continent africain et particulièrement des pays du Maghreb, due à l'absence d'écoles de cinéma ou à leur nombre insuffisant. «Aujourd'hui, seuls l'Afrique du Sud, le Ghana et le Burkina Faso disposent de telles infrastructures de formation.» «Au Mali, au Maroc et en Tunisie, des écoles sont en cours de création et nous ambitionnons de nouer des relations et des contacts avec ces structures pour faire connaître la production filmique de leurs stagiaires et donner l'occasion à ces derniers, de comparaître avec leurs collègues d'autres pays et d'autres horizons», a-t-il souligné. Le président de ce festival international a retracé l'évolution de cette manifestation, créée en 1970 à Tours par Henri Langlois, fondateur de la Cinémathèque française et ami de l'Algérie, qui a grandement contribué, avec Ahmed Hocine, à la création du musée du cinéma algérien. La première édition de ce festival a eu lieu, un mois après la disparition de son fondateur. Le festival a été ensuite «délocalisé» à Poitiers, désormais considéré comme la capitale des films des écoles du cinéma. Le même orateur a, en outre, précisé que durant trois décennies, le festival est resté fidèle aux principes et idéaux fixés par le défunt Henri Langlois. «Il s'agit d'offrir l'occasion aux jeunes cinéastes de tous les horizons de se rencontrer, de leur offrir, à la fin de leurs études, un premier public et de permettre aux spectateurs de découvrir de nouvelles sensibilités, de nouvelles approches et des cultures différentes à travers ces films d'école», a-t-il indiqué. L'organisation de cette manifestation à Oran se veut une occasion pour renouer les relations avec la cinémathèque algérienne. Organisé par la Cinémathèque d'Oran et en collaboration avec le centre culturel français d'Oran, le double hommage à Henri Langlois et aux rencontres internationales de Poitiers, comporte la projection d'une douzaine de courts et moyens métrages les plus représentatifs des tendances et des sensibilités multiples de leurs jeunes réalisateurs. De ce lot de films, celui de l'Algérien Nassim Amaouche, De l'autre côté, retiendra sans aucun doute d'attention et suscitera la curiosité des spectateurs.