Rendez-vous n La deuxième édition du Salon international de jeunesse d'Alger a été inaugurée, hier, mercredi, à la Bibliothèque nationale. Initié conjointement par le Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL) et la Bibliothèque nationale (BN), ce salon qui s'étalera jusqu'au 19 avril et pour lequel une enveloppe de 1,5 million de dinars a été dégagée, voit la participation d'une douzaine de maisons d'édition étrangères et une trentaine nationales. Le Salon, dont près de 3000 titres sont exposés, a été inauguré par Khalida Toumi, ministre de la Culture, qui a exprimé sa joie de voir un tel salon se tenir afin d'«encourager le monde du livre, notamment pour enfants, et soutenir l'économie du pays», espérant que d'autres évènements de la même ampleur auront lieu dans le futur, dans le souci «d'enrichir le champ culturel de diverses manifestations et activités». Elle a annoncé à cette occasion l'organisation prochaine d'un Salon du livre de poche à Oran. S'agissant de cette seconde édition qui entre dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe», le président du SNEL, Mohamed Tahar Guerfi, a enregistré une nette amélioration par rapport à l'édition précédente, pour ce qui est du nombre de participants qui a augmenté. «Cela montre l'intérêt que suscite ce salon », a-t-il dit, ajoutant que «d'autres efforts restent à faire (au plan structurel et organisationnel) pour le hisser à un niveau de professionnalisme certain» et, du coup, l'institutionnaliser. «C'est notre souhait, d'ailleurs.» Pour sa part, Amin Zaoui, directeur de la bibliothèque nationale, a estimé que «ce salon se veut un moyen pour promouvoir et consolider la lecture chez l'enfant, mais aussi en vue d'encourager les éditeurs à consacrer autant d'efforts créatifs que de moyens financiers pour la réalisation de livres pour l'enfance et la petite jeunesse.» Soulignons, par ailleurs, l'importance de la lecture chez l'enfant, une possibilité l'aidant à se construire psychologiquement et intellectuellement, donc au niveau de la personnalité et de l'identité, Amin Zaoui a estimé que ce salon vient également sensibiliser les écoles pour restaurer les bibliothèques scolaires, sachant qu'un nombre très important n'en disposent pas. Pour ce faire d'ailleurs, des visites guidées y sont prévues, tentant de créer des liens entre l'élève et le livre. Il est à souligner que la Belgique (Wallonie-Bruxelles) est l'invitée d'honneur de ce salon. Sa participation à ce rendez-vous livresque est intéressante à plus d'un titre. D'une part pour présenter ce qui s'y fait en la matière et, d'autre part, pour partager avec les éditeurs algériens spécialisés dans le livre de jeunesse son expérience, sachant que la Belgique est considérée comme étant le seul pays en Europe à avoir une tradition de livre pour l'enfance et la jeunesse. Il est à souligner par ailleurs qu'aucune réduction des prix des livres n'est envisagée. «Nous n'avons pas demandé aux éditeurs et libraires participants de faire des réductions uniquement par principe déontologique et professionnel, car les réductions risquent de nuire au métier de libraire.» Toutefois, le syndicat encouragera les exposants pour d'éventuelles réductions, notamment pour les livres édités dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe», dont le nombre est de 35 titres destinés aux enfants.