Evènement n Le premier tour de manivelle a été donné, hier samedi à Alger, permettant à sa réalisatrice, Fatima Belhadj, de signer son premier long-métrage après un long parcours de productions télévisuelles. Ce film qui sera réalisé dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007», regroupe une pléiade de figures cinématographiques à leur tête Mme Chafia Boudraâ, Salim, Nidhal et des jeunes à l'image de Karima Hamani, Sarah Reguieg et Soumia Bendekkoum. Le film dont le scénario a été écrit par Fatima Belhadj vers la fin des années 1990, raconte le quotidien d'une famille algérienne modeste composée de la mère El Batoul, de 5 filles et d'un parent attardé mental. Aigrie par la dureté de la vie, El Batoul, veuve et sans ressources, se voit contrainte de sortir chercher du travail pour subvenir aux besoins de sa famille. Digne et courageuse, El Batoul propose couscous et autres pâtes que ses filles préparent à la maison. Mais elle doit également faire face à d'autres problèmes, d'ordre affectif, dans ce harem qui compte cinq jeunes filles. ? travers cette famille qui vit dans un quartier de la Casbah, c'est toute la société algérienne, dans le contexte des années 1990 avec toutes les turbulences et développements enregistrés alors, qui est passée en revue. C'est aussi un voyage dans le monde autiste de la femme pour dévoiler ses mystères et secrets. Le titre du film Mal watni est un cri de l'âme et un appel à cerner les difficultés auxquelles le pays fait face. Cette production est réalisée par Luna Vision avec le concours, à l'instar des oeuvres réalisées dans le cadre de la manifestation Alger capitale de la culture arabe, du fonds d'aide a la production cinématographique. Le tournage, qui se fera aux alentours d'Alger, durera près de 8 mois, a indiqué la réalisatrice durant la cérémonie de lancement du tournage. Par ailleurs, un autre premier tour de manivelle du film algérien intitulé Périple vers Alger a été donné à Saida. Réalisé par Behloul Abdelkrim et produit par Bachir Deraiss, le film, dont le tournage s'étalera sur six semaines entre Alger et Saida, s'intéresse à l'histoire de l'Algérie, durant la période allant de 1959 à 1963, soit la phase transitoire entre la fin de la période coloniale et l'indépendance nationale. Ainsi, les événements évoqués dans le film sont inspirés de la vie du réalisateur dans la localité de Rebahia et Alger, et racontent les souffrances d'une famille algérienne à la suite de l'assassinat du père, un moudjahid et la dilapidation de ses biens par les forces coloniales. Cette famille a été sauvée par l'intervention personnelle du défunt président Houari Boumediene. Ce film met en exergue, selon le réalisateur, «les valeurs du pardon et de la réconciliation entre les Algériens pour éviter aux générations montantes de vivre dans un climat de conflit continuel», ?valué à 1,5 million d'euros, le film, dont la sortie est prévue en décembre prochain, s'inscrit dans le cadre de «Alger, capitale de la culture arabe».