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«Une approche humaine du drame»
TOUR DE MANIVELLE À LA VILLA RAIS HAMIDOU DE MAL WATNI
Publié dans L'Expression le 17 - 04 - 2007

Un film poignant qui retrace les années tragiques qu'a vécues le pays sous des yeux particulièrement féminins...
Mal Watni (Qu'a-t-il mon pays?) est le titre d'un téléfilm de 90 minutes, écrit et réalisé par Fatima Belhadj qui signe ainsi son premier long métrage après un long parcours de production télévisuelle. Ayant bénéficié de l'aide du commissariat de «Alger, capitale de la culture arabe», ce film a étrenné son tour de manivelle, samedi dernier, à la villa Raïs Hamidou, siège dudit commissariat. Ecrit dans les années 1990, la réalisatrice a choisi, d'emblée, de situer son histoire lors de cette période de tumulte national pour y décrire les turpitudes d'une famille modeste, composée de la mère El Batoul, de ses cinq filles et un parent attardé mental, au sein de cette tourmente de violence qu'a connue le pays. Aigrie par la dureté de la vie, El Batoul, veuve et sans ressources, se voit contrainte de sortir chercher du travail pour subvenir aux besoins de sa famille. Digne et courageuse, El Batoul propose couscous et autres denrées alimentaires que ses filles préparent à la maison. Mais elle doit également faire face à d'autres problèmes, d'ordre affectif, dans ce «gynécée» qui compte cinq jeunes filles. A travers cette famille qui vit dans un quartier de la Casbah, c'est toute la société algérienne, dans le contexte des années 90, avec toutes les turbulences et développements enregistrés alors, qui est passée en revue. Dans la distribution des rôles, on retrouve une pléiade de figures cinématographiques, à leur tête, Mme Chafia Boudraâ, Salah Ougroud, Amel Himeur, Nidhal et des jeunes, à l'image de Karima Hamani, Sarah Reguieg et Soumia Bendekkoum...Dans ce téléfilm, Fatma Belhadj veut apposer un regard plutôt féminin, plus «humain», presque maternel sur ces femmes qui vont souffrir de l'enfermement dans ce monde traditionnel, symbolisé par ce tableau de l'enferment physique, social, sexuel, représentant selon ses termes «un univers simplement carcéral». Ces filles vont subir des situations inextricables, dramatiques. El Batoul alias Chafia Boudraâ est là pour veiller sur le clan. En Vain. C'est une autre qui aura cette difficile tâche d'apporter protection et affection. Il s'agit de Thamani, une vieille fille recueillie par El Batoul. Thamani a connu l'amour et l'espérance du mariage, mais son fiancé est mort au maquis au cours de la guerre de Libération.
Elle a refusé, depuis, d'entrevoir une existence autre que le souvenir de son aimé. Elle est dans ce monde conservateur, une anomalie sentimentale et l'antithèse de l'image de la pleureuse. Pour le responsable de Louna Vision, producteur du film, «la représentation de la femme algérienne par l'image est une des préoccupations de la société. Pour plusieurs raisons, d'ailleurs, celles en relation avec le rétablissement de ses droits dans le cadre de tout un peuple et non des moindres. C'est du reste pour cette raison que nous n'avons pas hésité, un seul instant, pour faire part de notre intérêt à la réalisatrice du film».
Et de renchérir: «Ce qui nous a le plus engagés dans notre souhait de produire ce film, est assurément la place qu'accorde son énoncé à la réalité concrète de ce pays. Une réalité irriguée le plus souvent par des maux sociaux autant que par la tragédie vécue par tout un peuple, une décennie durant. Cette façon de voir, approche objective s'il en est, est fidèlement restituée par le signifié du film dont le mérite réside, par ailleurs, dans le fait que les idées reçues n'y trouvent pas place au même titre que les archétypes à l'honneur dans de nombreuses productions du genre.».
Il faut noter que l'appellation de ce film Mal Watni «n'est pas fortuite» comme il nous l'indiquera, à juste titre, Réda Doumaz, auteur de cette célèbre complainte, qui raconte un peu cette dramatique histoire du film. Présent à ce tour de manivelle, il nous confiera que la musique du film lui incombera aussi.
Un bon choix pour cet artiste qui signera assurément de belles compositions, comme il l'a fait récemment dans la pièce théâtrale Le Fleuve détourné (adaptation de l'oeuvre de Rachid Mimouni) dans le lequel il campera le rôle du fou aède.


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