Nedjma a organisé, hier soir à l'hôtel Mercure d'Alger une cérémonie en hommage à l'élite algérienne à l'occasion de la célébration de la journée du Savoir, Youm El Ilm.L'opérateur leader de l'innovation et du multimédia mobile a profité de cette journée symbolique pour valoriser le travail scientifique et intellectuel et encourager la production scientifique dans toutes les disciplines. Des distinctions ont été décernées à 10 chercheurs en reconnaissance de leurs efforts dans la promotion du savoir. Une distinction particulière a été décernée à la famille de Ben Badis en hommage au fondateur de l'association des oulemas algériens. Cette distinction a été reçue par la petite fille de ce grand penseur. Mustapha Cherif, penseur algérien de premier plan, reconnu au niveau international, notamment comme spécialiste du dialogue des religions, des cultures et des civilisations, ancien ministre et ambassadeur et auteur de plusieurs ouvrages, a été le premier à être honoré, il sera suivi du professeur Kamel Senhadji, directeur de recherches à Lyon, spécialiste du sida et qui dirige le laboratoire de recherches sur le sida à la faculté de médecine RTH et à l'hôpital Edouard-Herriot.Les deux pionniers de la greffe d'organes en Algérie, à savoir le Mohamed Drif, professeur en médecine et auteur de la première greffe rénale en Algérie en 1986, et le Pr Dahbia Hartani, spécialiste en ophtalmologie et chef de service au CHU Mustapha-Pacha qui a réalisé avec succès la première greffe de la cornée à partir d'un cadavre, ont été aussi honorés par Nedjma. D'autres scientifiques et chercheurs comme Nouar Herzallah, titulaire d'un 3e cycle en technologie de l'information et de la communication de l'université de Montréal et vice-président de l'Association algérienne des fournisseurs d'accès à Internet, le Dr Hocine Hatm, spécialiste en e-santé et e-gouvernement, le Pr Saleh-Eddine Bourezak, illustre spécialiste en chirurgie thoracique et cardiovasculaire. Dans son allocution, André Halley, DG de Wataniya Telecom Algérie, a assuré que «Nadjma est une entreprise citoyenne. Elle a toujours soutenu et continue de soutenir les évènements et activités à caractère culturel et social et ambitionne de contribuer davantage à marquer les dates symboliques célébrées par tous les Algériens». Le ministre de l'Information, Boudjemâa Haïchour, qui a pris part à cette cérémonie, a remercié Nadjma et a expliqué que «c'est par la science et le progrès scientifique que nous devons répondre à la barbarie des gens qui préfèrent l'ignorance et les ténèbres». Cette barbarie qui aveugle l Le professeur Dahbia Hartani, qui a été honorée hier pour avoir été la première «femme» et médecin à réaliser avec succès la première greffe de cornée en Algérie et présidente du Comité national de la greffe de la cornée, a raconté une émouvante histoire, celle d'un petit enfant qui a perdu la vue lors des attentats du 11 avril à Alger. «Il se rendait à l'école en compagnie de sa mère et il n'a jamais pensé que ce serait le dernier jour où il verrait la lumière». Le Pr Hartani a aussi évoqué le cas d'une chirurgienne dentiste qui passait au mauvais moment et au mauvais endroit le jour de l'attentat pour être au rendez-vous avec la mort mais aussi la barbarie des hommes. «Elle a été appelé en urgence pour soigner et sauver une autre vie, on lui a ôté la sienne», a-t-elle dit. Sida Du nouveau dans le domaine de la recherche l Le professeur Kamel Sanhadji, qui dirige un laboratoire de recherches sur le sida à la faculté de médecine RTH Laennec de Lyon, a révélé hier, lors de son allocution à l'occasion de son honoration par Nedjma, qu'il existe désormais un grand espoir dans le domaine de la recherche contre le virus du sida. «On a pu piéger le virus du sida par une technique dite «illusion». C'est-à-dire essayer de capter le virus en lui faisant croire qu'il attaque une cellule saine alors qu'il a attaqué une cellule malade. Des travaux d'expériences sur les animaux ont donné de bons résultats. Mais il faut quatre ou cinq ans pour commencer les premières recherches sur l'homme», a-t-il expliqué. Le Pr Sanhadji a aussi évoqué les disparités qui existent en matière d'accès aux soins contre le sida dans le monde. «Il y a le sida des pauvres et celui des riches», a-t-il souligné. Selon lui, 90 % des 50 millions de personnes atteintes du sida vivent dans les pays pauvres et ne disposent que de 10 % des médicaments. Les 90 % restants profitent aux pays riches qui n'ont que 10 % de malades de sida, selon lui.