Résumé de la 124e partie n Neeve et Myles allaient se rendre dans l'appartement d'Ethel. Jack insiste pour les accompagner. Lorsque le taxi s'arrêta devant Schwab House, le portier ouvrit la porte pour Neeve. Elle sortit tandis que Myles réglait le chauffeur. Le portier regagna sa place à l'entrée du hall. La nuit était claire, le ciel rempli d'étoiles. Neeve s'éloigna de la voiture. Elle leva la tête et admira la galaxie. De l'autre côté de la rue, Denny Adler était affalé contre l'immeuble d'en face, une bouteille de vin à ses côtés, la tête penchée sur la poitrine. A travers ses yeux plissés il observa Neeve pendant qu'elle s'éloignait du taxi. Il retint brusquement sa respiration. Il pouvait la viser d'ici, et filer avant que personne ne l'aperçoive. Denny fouilla dans la poche de la veste qu'il portait ce soir, un vieux molleton usé jusqu'à la trame. Maintenant. Son doigt toucha la détente. Il était sur le point de sortir le revolver de sa poche quand la porte à sa droite s'ouvrit. Une vieille femme sortit de l'immeuble, tenant un caniche au bout d'une laisse. Le caniche se rua vers Denny. «N'ayez pas peur de Chouchou, dit la femme. Elle est très amicale.» La fureur envahit Denny comme une coulée de lave en voyant Myles Kearny s'éloigner du taxi et s'avancer à la suite de Neeve à l'intérieur de Schwab House. Ses doigts faillirent étrangler le caniche, mais il parvint à se contrôler et laissa sa main retomber sur le trottoir. «Chouchou aime bien être caressée, l'encouragea la vieille, même par des inconnus.» Elle laissa tomber un quartier sur les genoux de Denny. «J'espère que ça vous aidera.» Le dimanche matin, l'inspecteur O'Brien demanda à parler à Neeve au téléphone. «C'est à quel sujet ? demanda sèchement Myles. — Nous aimerions parler à la femme de ménage qui était dans l'appartement de Lambston la semaine dernière, monsieur. Votre fille aurait-elle son numéro de téléphone ? — Oh.» Myles ne sut pourquoi il se sentit immédiatement soulagé. «Rien de plus facile. Neeve me l'a donné.» Cinq minutes plus tard, TseTse téléphonait. «Neeve, je suis citée comme témoin.» Elle paraissait excitée. «Mais puis-je leur demander de les rencontrer chez toi à une heure et demie de l'après-midi ? Je n'ai encore jamais été interrogée par la police. J'aimerais mieux que toi et ton père soyez dans les parages.» Sa voix baissa d'un ton : «Neeve, ils ne croient pas que je l'ai tuée, n'est-ce pas ?» Neeve sourit. «Bien sûr que non, TseTse. Ne t'inquiète pas. Myles et moi assistons à la messe de midi à St. Paul. Viens à une heure et demie, ce sera parfait. — Est-ce que je dois leur raconter que ce salaud de neveu piquait du fric et le remettait en place, et qu'Ethel avait menacé de le déshériter ?» Neeve sursauta. «TseTse, tu racontais qu'Ethel était folle de lui. Tu n'as jamais dit quelle menaçait de le déshériter. Bien sûr que tu dois le leur dire.» Quand elle raccrocha, Myles attendait, I'œil interrogateur. «Que se passe-t-il ?» Neeve le mit au courant. Myles laissa échapper un sifflement silencieux. (à suivre...)