Résumé de la 9e partie n Nadia est la troisième personne à voir un énorme serpent dans la maison de ses beaux-parents où, en compagnie de son mari et de ses enfants, elle passe ses vacances. Madjid, quand on lui fait le récit de ce qui s'est passé, commence par rire. — Encore le serpent ! — Ne te moque pas, dit Nadia, je l'ai bien vu ! — Hallucinations, tu as dû te laisser impressionner par le récit des enfants ! — Je ne pensais même pas à cette histoire de serpent ! — C'est inconscient ! La jeune femme s'irrite. — Arrête de faire de la mauvaise psychologie, s'il te plaît... Je n'hallucine pas et je ne fabule pas ! — Alors, c'est un petit serpent, dit Madjid, du genre couleuvre... On en voit par ici... il n'est pas possible qu'il se soit introduit dans la maison ! — Non, dit Nadia, je sais comment c'est fait, une couleuvre... Et je peux t'assurer que le serpent que j'ai vu n'est pas une couleuvre... — Alors, à quelle espèce penses-tu que ton serpent appartienne ? Elle a relevé toute l'ironie de «ton serpent», mais Nadia n'y fait pas attention. — Je ne sais pas, par contre, je sais qu'il est énorme : plusieurs mètres, et le tronc si épais que je l'ai pris pour un pneu ! — Un pneu... Tant que cela ! — Oui... il fallait le voir, posé sur le lit, enroulé sur lui-même... Elle frissonne. — J'avoue que j'ai cru que c'était Mohamed qui avait posé la roue de sa bicyclette sur le lit... ! je me promettais de le gronder, quand la roue s'est mise à bouger... Elle frissonne de nouveau. — Et la tête...mon Dieu, on dirait une torpille prête à frapper... Madjid cherche encore à ironiser. — De quelle couleur est-il ? vert ? brun? rouge ? — Ne plaisante pas, dit sévèrement Nadia. Il est brun... il m'a semblé qu'il avait des marques claires sur le flanc... J'avais peur de le regarder ! — Il n'est pas méchant, maman, dit la petite Fatiha. — Moi, il m'a fait peur, dit Mohamed. — Mon père m'a dit qu'il a fouillé la chambre et qu'il n'a rien trouvé, or comme tu as fermé la porte derrière toi, il n'y a pas d'issue par où un serpent de la taille dont tu parles peut s'enfuir... La vieille Dahbia arrive. Elle trouve son fils et sa belle-fille en pleine discussion. Une discussion qui prend l'allure d'une dispute. — Tout à l'heure, après le dîner, dit-elle, je vous raconterai l'histoire de ce serpent ! — Quoi, dit Madjid, existe-t-il vraiment. — Tout à l'heure, dit Dahbia. (à suivre...)