Résumé de la 4e partie n La petite Fatiha a vu un serpent dans l'ancienne étable de la maison de son grand-père. Elle en parle, à table. Salah regarde attentivement sa petite fille. — Un serpent ? tu veux dire un ver de terre. — Non, dit la fillette. — Comment non ? attends, c'est grand comme ça, c'est luisant et ça se déplace en rampant comme un serpent... Mais ce n'est pas un serpent ! La petite fille secoue la tête. — Non, ce n'est pas ce que tu viens de décrire ! La grand-mère intervient. — Tu as dû voir un morceau de corde. J'en ai vu traîner dans l'étable ! — C'est ce que j'ai cru aussi, dit Fatiha, et je m'en suis approché... Mais ça s'est mis à bouger ! — Tu as cru que ça bougeait ! — Non, j'ai vu que ça bougeait ! et puis, la corde avait une tête... Des yeux... Et ça me fixait... Je croyais que la bête allait me sauter dessus ! c'était gros, mais alors là, au moins dix mètres ! Madjid, le père, éclate de rire. — Dix mètres... C'est un python ou un anaconda... des espèces de reptiles qui n'existent pas en Algérie ! — Un serpent, dit Nadia, ce n'est pas raisonnable. — Il y a des serpents, dit la grand-mère, mais pas de la taille dont parle Fatiha... Pas dans la maison : toutes les issues par où peuvent entrer les serpents sont bouchées et depuis longtemps ! — Fatiha s'emporte. — J'ai vu le serpent, je ne mens pas ! — Si, dit son frère, tu es une menteuse ! La fillette se met à pleurer. — Voyons, Fatiha... dit son père. Son grand père, qui l'aime bien, est furieux contre Mohamed. — Ne traite pas ta sœur de menteuse ! — Je veux vous montrer où j'ai vu le serpent... — On te croit dit Salah. — Non, non, fait la petite, venez tous, je veux vous montrer l'endroit où j'ai vu le python ! Elle les entraîne tous vers l'adaynin. — Il était là, dit-elle. Madjid et Salah fouillent les lieux. — Tu vois, il n'y a rien... Tu as dû rêver ! — Je l'ai bien vu, répète la petite. Il était enroulé sur lui-même, je l'ai touché, alors il s'est dressé... — Il n'y a pas de trou par où un serpent aurait pu s'échapper, dit Madjid. — Il était énorme, répète Fatiha. Et elle le décrit de nouveau. — Il faut conclure à une hallucination, dit Madjid. (à suivre...)