Répartition n Le parti du Front de libération nationale (FLN) qui a présenté 54 listes aura droit à 89 unités de 5 minutes chacune, soit 445 minutes de passage à la Télévision et à la Radio nationales, contre 225 minutes pour le Mouvement démocratique et social (MDS) qui n'en a présenté que 27. Le tirage au sort destiné à déterminer l'ordre de passage des candidats aux législatives à la Télévision nationale et sur les trois chaînes de la Radio nationale durant la campagne électorale a été effectuée, hier, dimanche, au siège de la Commission politique nationale de surveillance des élections législatives (Cpnsel) du 17 mai prochain, à Alger. En présence du coordonnateur de la Cpnsel, Saïd Bouchaïr, et des représentants des partis politiques et des indépendants en lice, l'opération a débuté dans la soirée par l'explication de la procédure. Dans ce sens, les membres de la Cpnsel ont tenu à préciser que le temps de passage de chaque parti est déterminé par le nombre de listes qu'il aura présentées. A titre d'exemple, le parti du Front de libération nationale (FLN) qui a présenté 54 listes aura droit à 89 unités de 5 minutes chacune, soit 445 minutes de passage à la Télévision et à la Radio nationales, contre 225 minutes pour le Mouvement démocratique et social (MDS) qui n'en a présenté que 27. En tout, ce sont 114 heures de passage à la Radio et 41 à la Télévision qui ont été réparties entre les 24 partis politiques et 102 groupes d'indépendants engagés dans la joute du 17 mai, dont la campagne électorale débutera ce jeudi pour prendre fin le 14 mai. Dans une déclaration à la presse au début de l'opération, le premier responsable de la Cpnsel a noté qu'il n'y a pas «d'autres moyens à part le tirage au sort pour départager les candidats», et que chaque parti est tenu «d'élaborer sa propre stratégie concernant ses interventions dans les médias audiovisuels durant la campagne électorale». A une question relative au rôle que doit jouer l'administration lors de ces élections, M. Bouchaïr a répondu en affirmant que celle-ci «doit être neutre et impartiale». «Notre objectif est de renforcer la démocratie en Algérie», a-t-il ajouté. «Mettre fin à la culture de la fraude» l Saïd Bouchaïr, coordinateur de la Commission politique nationale de surveillance des législatives (Cpnsl) a exhorté hier lors de l'installation de la commission de la wilaya d'Alger, les partis politiques participant au scrutin du 17 mai à «mettre fin aux suspicions nées de la culture de la fraude et, ce, en veillant au contrôle rigoureux de l'opération du vote du début jusqu'à la fin». Une telle présence massive des éléments des formations politiques, le jour du vote, garantira un peu plus de transparence. Le premier responsable de la Cpnsl installé dans ses fonctions jeudi dernier relèvera que le véritable problème des élections demeure incontestablement la faible représentativité des partis dont les éléments doivent en principe veiller sur le bon déroulement de l'opération de vote jusqu'à la remise de la copie du PV du dépouillement. Au sujet du cadre réglementaire et législatif, l'orateur précisera qu'une instruction présidentielle comportant des orientations du président de la République relatives aux élections législatives sera promulguée dans les prochains jours. Cette instruction, dira-t-il, aura comme premier objectif de rappeler «les principes fondamentaux et objectifs des élections législatives». Elle mettra surtout en relief la nécessité de mettre en place les moyens permettant aux citoyens d'accomplir leur devoir électoral, alors que le volet procédural sera régi normalement par la loi électorale, amendée en 2004. Saïd Bouchaïr a, dans la foulée, appelé l'administration qui constitue, a-t-il dit, «le sous-bassement de l'Etat», à faire preuve d'«impartialité» afin de garantir le bon déroulement du scrutin.