Constat n D'une manière générale, les 24 partis en lice pour cette joute électorale sont présents dans la plupart des wilayas, ce qui n'était pas le cas lors des législatives du 30 mai 2002. Ils seront 12 229 candidats, dont 986 indépendants, à se disputer, le 17 mai prochain, les 389 sièges de l'Assemblée populaire nationale (APN). Ce sont les quelque 18,7 millions d'inscrits sur les listes électorales qui les départageront. A priori, la configuration de l'APN ne sera pas chamboulée en ce sens que les partis qui y détenaient la majorité partent, encore une fois, avec les faveurs des pronostics. En effet, le parti du Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national démocratique (RND) et le Mouvement de la société pour la paix (MSP) semblent bien partis pour maintenir leur hégémonie sur la Chambre basse du parlement . Ayant réussi à présenter chacun 54 listes, les trois partis qui composent l'Alliance présidentielle ont théoriquement plus de chances que leurs adversaires de remporter le maximum de sièges. Néanmoins, ils doivent faire avec la concurrence du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), de l'Alliance nationale républicaine (ANR), du Parti des travailleurs (PT), d'El-Islah et d'Ennahda. Le premier est parvenu à confectionner 53 listes, contre 49 pour le second et 48 pour les trois autres. En revanche, le Mouvement démocratique et social (MDS) et le Parti socialiste des travailleurs (PST) n'ont réussi à présenter que 27 listes pour le premier et 15 pour le second. D'une manière générale, les 24 partis en lice pour cette joute électorale sont présents dans la plupart des wilayas, ce qui n'était pas le cas lors des législatives du 30 mai 2002. S'agissant des indépendants, ils participeront avec 102 listes dans 31 wilayas seulement. Pourtant, d'aucuns leur prédisaient une forte présence au départ. Certains partis politiques n'ont d'ailleurs pas caché leur appréhension de voir cette éventualité se concrétiser sur le terrain, car pour eux, «les candidats indépendants n'ont de comptes à rendre à personne, ce qui est dangereux». Selon certains observateurs de la scène politique nationale, cette «timide» présence des listes indépendantes s'explique par «l'application de la loi dans toute sa rigueur : les juges exigeaient la présence d'au moins 5 % des signataires pour les candidats à la candidature».