Conditions n L'existence d'un cadre juridique interdisant l'installation des assiettes paraboliques et la prise de conscience de la société civile sont incontournables pour leur éradication. Grâce à la nouvelle technologie qu'ambitionne d'introduire le bureau d'étude et de réalisation Arrouche, spécialisé dans l'étude et l'installation des équipements de la télé-distribution, contrôle d'accès et la vidéo-surveillance par voie IP, les assiettes paraboliques ne tarderont pas à disparaître. La jeune entreprise met en place un système de pré-câblage avec l'installation des commutateurs à l'intérieur des immeubles reliée à uniquement deux grandes assiettes qui seront installées sur le toit des grands immeubles. Le bureau d'étude travaille en partenariat avec Tonna, une société française leader européen en la matière. «Nous importons les outils et la technologie du leader européen en matière de télé-distribution et nous avons formé un personnel qualifié pour l'installation de ces équipements en Algérie. Les habitants des immeubles n'auront donc qu'à payer le prix des équipements. Nos équipes font l'installation gratuitement», nous a indiqué Souhila Aït Amirat, la chargée de coordination et de communication du bureau d'étude. Pour ce faire, les habitants de chaque immeuble doivent cotiser pour payer le prix des équipements car, explique encore notre interlocutrice, il est impossible d'installer ce système uniquement pour un ou deux appartements, mais il s'agit plutôt de mettre en place une technologie permettant l'éradication définitive de ces assiettes qui donnent une image des plus hideuses à nos villes aujourd'hui. Concrètement, les commutateurs Radio, Télévision et Satellite (R-TV-Sat) seront installés dans les appartements et permettront aux habitants de se raccorder directement soit à la radio (R), télévision nationale (TV) ou chaîne satellitaires (SAT). Concernant le prix de ces équipements de haute technologie, notre interlocutrice affirme qu'ils sont vraiment à la portée des simples citoyens. «Je ne crois pas qu'un commutateur de 12 000 DA est hors de portée des citoyens, d'autant plus que cela mettra fin aux défaillances des assiettes concernant, parfois, la qualité de l'image et du son, sans oublier l'effet inesthétique de ces assiettes sur la beauté de nos villes», argue-t-elle. Voilà une initiative qui répond aux ambitions du département délégué de la ville dont les responsables ont toujours évoqué l'urgente nécessité de rétablir et d'embellir les façades des grands immeubles. Toutefois, l'inexistence d'une loi interdisant l'installation des assiettes paraboliques à l'extérieur des immeubles, contrairement à ce qui se fait depuis plusieurs années en Europe, pourrait «freiner» l'ambition des initiateurs de cette nouvelle option. Plus convaincante, la représentante de l'entreprise au salon international du son et de l'image (Sonim), nous fait savoir que l'installation de ce système ne touchera guère à la liberté individuelle concernant l'accès libre de chacun à sa chaîne radio ou télévision préférée. «Il est vrai que le système d'installation doit être collectif, mais à l'intérieur des appartements, chacun est libre de voir ou d'écouter ce qu'il désire. Nous sommes très ambitieux concernant la réalisation de nos objectifs, notamment si la société civile et les pouvoirs publics s'impliquent davantage dans notre mission relative à soigner l'image de nos villes», conclut-t-elle.