Résumé de la 136e partie n L'arrestation du célèbre couturier de mode, Gordan Steuber, pour trafic de drogue, lève le voile sur le monde mystérieux de la mode... A dix heures, le lundi matin, le cabinet du médecin légiste du comté de Rockland téléphona. En tant que plus proche parent, on demanda à Doug quelles étaient ses intentions concernant l'enterrement d'Ethel Lambston. Doug s'attacha à prendre un ton soucieux. «Ma tante a toujours exprimé le désir d'être incinérée. Pourriez-vous me conseiller sur ce point ?» A dire vrai, Ethel avait parlé d'être enterrée avec ses parents dans l'Ohio, mais l'expédition d'une urne serait moins coûteuse que celle d'un cercueil. On lui donna le nom d'une société de pompes funèbres. La femme qui lui répondit au téléphone se montra aimable, empressée et curieuse de ses possibilités financières. Doug promit de la rappeler et téléphona au comptable d'Ethel. Le comptable s'était absenté pour un long week-end et venait d'apprendre l'affreuse nouvelle. «J'ai assisté à la rédaction du testament de Mlle Lambston, dit-il. Je possède une copie de l'original. Elle vous aimait beaucoup. — Et je le lui rendais de tout mon cœur.» Doug raccrocha. Il finissait par y croire, sachant qu'il était un homme riche. Riche selon ses critères, en tout cas. «Pourvu que rien ne vienne se mettre en travers», priait-il. Il s'attendait à l'arrivée de la police, mais le coup sec frappé à la porte, la convocation au commissariat pour un interrogatoire le mirent néanmoins mal à l'aise. Au commissariat, il les entendit avec stupéfaction lui réciter les mises en garde. «Vous vous fichez de moi ! — Nous avons tendance à faire preuve d'un excès de prudence, le rassura l'inspecteur Gomez d'un ton conciliant. N'oubliez pas, Doug, que vous pouvez garder le silence, demander la présence d'un avocat ou interrompre l'interrogatoire si vous le décidez.» Doug songea à l'argent d'Ethel ; l'appartement en copropriété d'Ethel ; la nana à son travail qui lui faisait les yeux doux ; il allait laisser tomber ce boulot minable ; envoyer au diable cette ordure à qui il devait obéir du matin au soir. Il prit une attitude conciliante. «Je suis tout disposé à répondre à vos questions.» La première émanant de l'inspecteur O'Brien le prit au dépourvu. «Jeudi dernier, vous êtes allé à la banque pour retirer quatre cents dollars en coupures de cent dollars. Inutile de nier, Doug. Nous avons vérifié. C'est l'argent que nous avons trouvé dans l'appartement, n'est-ce pas ? Pourquoi l'avoir placé là alors que, selon vos précédentes déclarations, votre tante retrouvait toujours les billets qu'elle vous accusait de voler ?» Myles dormit de minuit jusqu'à cinq heures et demie. Il se réveilla avec la certitude qu'il n'avait aucune chance de se rendormir. Il n'était rien qu'il détestât autant que de rester au lit dans l'espoir de retomber dans les bras de Mophée. Il se leva, enfila son peignoir et se rendit dans la cuisine. Tout en buvant une tasse de café décaféiné, il examina point par point les évènements de la semaine. Il sentait s'évanouir le soulagement qu'il avait éprouvé à l'annonce de la mort de Nicky Sepetti. Pourquoi ? (à suivre...)