Avec les Nemenchas, le djebel Aurès – en berbère Adrar n Wawras — est la partie la plus massive de l'Atlas Saharien. C'est le domaine des Chaouias, berbérophones ou arabisés, mais il faut signaler que les Chaouias ne vivent pas tous dans les Aurès et qu'ils peuplent également les Monts de Bélezma et une partie importante des Hautes-Plaines constantinoises. Du fait de son étendue, on note, dans les Aurès, une variété de structures géologiques, de climats et de végétation, au point que les spécialistes parlent de «géosystèmes», s'étageant depuis les sommets du massif jusqu'au piémont sahariens. Alors qu'aux sommet (Ahmar Kheddou, Ich Moul, Chelia), règne le climat méditerranéen subhumide avec un hiver très froid et une végétations riche, le piémonts est le domaine des steppes, à climat aride avec gels rares en hiver et fortes températures en été. Entre ces deux géosysthèmes extrêmes, prennent place la zone des forêts, notamment les cédraies, au nord- est du massif et celle de chênes verts au nord et la zone des maquis et des garrigues, qui sont issues de la dégradation des forêts de chênes et de pins d'Alep.