Réaction n Les militantes du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et du Front de libération nationale s'estiment marginalisées et sous-représentées dans les listes électorales en prévision des prochaines législatives. Hier, les représentantes des deux partis n'ont pas caché leur déception quant à la place accordée à la gent féminine dans les listes élaborées par les états-majors des deux formations. Elles se sont donc exprimées lors de la conférence-débat organisée par le Centre d'information et de documentation sur les droits de l'enfant et de la femme (Ciddef) ayant porté sur les propositions des partis politiques relatives à la question féminine. Mme Saliha Djeffal, représentante du FLN, a indiqué que les militantes du parti n'ont pas eu la part de candidatures souhaitée à l'occasion de la prochaine échéance électorale. En effet, sur les 320 prétendantes à la candidature (sur un total de 4 500 candidats à la candidature) seules 72 femmes ont été retenues sur les listes électorales de l'ex-parti unique. «Nous ne sommes pas du tout satisfaites de cette situation car nous avons aspiré à un quota d'au moins 30% du nombre global des candidats. Il y a des militantes qui répondent à tous les critères, mais qui ne figurent pas sur les listes présentées par le parti et aucune des 72 candidates n'est classée tête de liste», a-t-elle déploré. Le FLN compte actuellement 82 femmes en son conseil national composé de 500 militants, ce qui ne correspond nullement, selon Mme Djeffal, à la place et au rôle que jouent les femmes au sein de cette formation politique. Toutefois, la candidate aux prochaines élections législatives reste optimiste quant à un changement de cette situation à l'avenir, à la seule condition que les anciennes et les nouvelles militantes du parti s'impliquent davantage dans l'activité politique. «Le parti organise régulièrement des séminaires d'information et de sensibilisation au profit de ses militantes dans l'objectif de les préparer à la gestion des affaires nationales ou locales lorsqu'elle seront élues», a-t-elle ajouté. Pour sa part, Mme Aïcha Belhadjar, représentante du MSP, s'est dite mécontente quant au nombre de femmes candidates qu'a retenu la direction du parti pour le rendez-vous du 17 mai prochain. «Le MSP ne compte que 21 candidates, dont aucune n'est classée tête de liste et seules six femmes peuvent aspirer à la députation puisqu'elles sont classée en seconde et troisième positions sur les listes électorales», a-t-elle indiqué. Cependant, elle expliquera cette situation surtout par le fait qu'un nombre important de militantes ne veulent pas prendre des responsabilités dans les hautes instances de l'Etat. Ce ne serait donc pas la direction politique du parti qui serait à responsabiliser de cette situation. Rappelons que 24 femmes (sur 289 députés) sont actuellement députées à l'Assemblée populaire nationale (APN) ,soit un taux de participation féminine de 6,94% et au Sénat, elles sont 4 membres (sur un total de 140) ,soit un taux de participation féminine de…1,4%. Le constat est fait. Reste à agir, et beaucoup est à faire, pour permettre une large participation politique à la femme dans notre pays, ont conclu les participants au débat.