Résumé de la 20e partie n On croit que Kaspar est le fils du grand duc de Bade et de la princesse Stéphanie de Beauharnais et qu'on l'a fait enlever à la naissance pour l'empêcher de régner. On parle à Kaspar de ses «origines» : il n'en croit pas ses oreilles : lui le fils d'un couple royal ? — Mais j'ai toujours vécu dans mon réduit, comme un animal, complètement isolé du monde et des hommes... — On t'a fait enlever pour t'empêcher de parvenir au trône de Bade ! — Mes parents seraient toujours vivants ? demande-t-il, angoissé. — Ta mère, la princesse Stéphanie... Stéphanie de Beauharnais a bien sûr entendu parler de cette histoire extraordinaire. Elle veut bien croire que l'enfant sauvage de Hanovre est son fils, surtout qu'elle n'a jamais fait son deuil. Mais il faut des preuves plus probantes pour la faire réagir. Et puis, il y a la comtesse de Hochberg, qui règne sur la maison de Bade, et qui trouve cette histoire tout à fait absurde... Kaspar continue donc à vivre chez ses protecteurs, en attendant que la vérité éclate et qu'il soit définitivement fixé sur son sort. Ce matin du 17 octobre 1829, le professeur Daumer demande à Kaspar s'il veut bien se dégourdir un peu les jambes. — Vous savez bien que j'aime marcher, répond l'adolescent. — Alors, dit le professeur, ma femme a besoin de quelques ingrédients pour faire son déjeuner, si tu veux bien faire les courses pour elle... — Ce sera avec joie, répond Kaspar. Le jeune homme est un modèle de douceur et d'obéissance : lui, qui avait toutes les raisons de haïr les hommes, qui l'ont enfermé comme une bête, sa vie durant, aime son prochain et ne pense qu'à le servir. Le jeune homme prend la liste des choses qu'il faut acheter et se rend au marché. Monsieur et madame Daumer vaquent à leurs affaires et oublient le jeune homme. Les heures passent et madame Daumer, qui attend toujours les courses se rend compte que Kaspar n'est pas de retour. — Il flânerait au marché, dit le professeur — Ce n'est pas dans ses habitudes, il sait bien que j'ai besoin des ingrédients que je lui ai demandé d'acheter ! A midi, comme il ne revient toujours pas, on s'inquiète sérieusement. — Où est-il passé ? On envoie au marché mais on ne le trouve pas. On pense alors qu'il est revenu à la maison et qu'il s'est oublié, quelque part. On fouille le jardin, où il aime se rendre, on cherche dans les pièces, mais en vain. — Il reste la cave, dit le professeur. On y descend et on le trouve, évanoui, une plaie béante à la tête. Le professeur envoie chercher le médecin et monte le jeune blessé dans la maison. (à suivre...)