Résumé de la 24e partie n On accuse, de nouveau, la comtesse de Hochberg d'avoir tenté, une seconde fois, d'éliminer Kaspar. Mais comme la première fois, on manque de preuves. L'histoire de Kaspar intéresse de nouveau l'Europe : ce jeune homme, retrouvé dans un état sauvage, est-il réellement le descendant de la famille royale de Bade ? N'est-ce pas parce qu'il dérange les parties au pouvoir qu'on cherche à l'éliminer ? A quelques jours de là, un étrange personnage arrive à Nuremberg et demande à voir le jeune «sauvage». Il s'agit d'un riche Anglais, un comte même, lord Stanhope, venu spécialement d'Angleterre pour le voir. «voilà donc le jeune sauvage ! s'exclame-t-il, en le voyant, viens par ici !» Il l'examine sous toutes les coutures, comme un animal curieux que l'on découvre pour la première fois. — Tu sais parler ? demande le comte. — Oui, monsieur. Il sait, non seulement parler, mais il est aussi cultivé et bien élevé. — ça te dirait de venir vivre chez moi ? demande-t-il à Kaspar. — Je veux bien, monsieur, répond-il timidement, mais il faut qu'on m'autorise à aller avec vous... Je ne suis pas libre de mes mouvements ! Cette réponse charme encore plus l'Anglais, qui décide de prendre sous sa protection le jeune homme. Il demande aux autorités de Nuremberg sa garde et l'obtient sans difficultés. On avait compris que Kaspar s'ennuyait chez le baron von Trucher et qu'il était temps, pour lui, de changer d'air. Voilà, donc, Kaspar sous l'aile d'un nouveau protecteur. Le comte anglais est certainement un excentrique, mais c'est un bon vivant et il entraîne Kaspar dans les fêtes et les salons mondains de l'époque. Il exhibe fièrement Kaspar, comme un animal exotique, racontant, en l'enrichissant de détails farfelus, son histoire. «Ce jeune homme a vécu la plus grande partie de sa vie dans l'isolement le plus total ! Néanmoins, il n'a pas perdu sa qualité d'homme, puisqu'il a suffi de quelques mois de formation pour en faire un être civilisé !» Kaspar est évidemment la coqueluche des dames : chacune veut lui parler, le toucher et le caresser. On l'interroge sur sa vie de reclus, sur ses sentiments à l'égard des autres hommes, ce qu'il pense des femmes... La question de ses origines intéresse toujours, et lord Stanhope, comme tant d'autres, va s'y pencher. A la surprise générale, il déclare, qu'après avoir mené l'enquête, il est arrivé à la conclusion que Kaspar n'appartient pas à la famille royale de Bade mais qu'il est... Hongrois ! Ce sont les ennemis de la famille régnante de Bade qui cherchent à le présenter comme un authentique rejeton de cette famille ! En fait, on finit par découvrir que le lord est un ami du grand duc Léopold de Bade : on le soupçonne alors d'avoir tenu ces propos pour écarter Kaspar. (à suivre...)