Résumé de la 22e partie n Selon Kaspar, un inconnu l'a entraîné dans la cave de la maison et l'a agressé, dans l'intention de le tuer. On soupçonne la comtesse de Hochberg d'avoir commandité l'attentat. On a vite compris que ceux qui ont essayé d'éliminer le jeune homme recommenceront dès que l'occasion se présentera. Aussi, cherche-t-on à mieux le protéger. Il devient évident qu'il est dangereux de le laisser chez le professeur Daumer, dont la maison est ouverte à tous les vents. Les autorités de Nuremberg le confient au conseiller municipal, Biherbach, chez qui, pense-t-on, il sera plus en sécurité. Le jeune garçon regrette les Daumer, auxquels il s'est habitué, mais comme il a une forte capacité d'adaptation, il finit par accepter sa nouvelle famille. Ses nouveaux protecteurs continuent son éducation. C'est un élève très studieux et avide d'apprendre. Il lit beaucoup, il écrit et dessine. C'est aussi un garçon très obéissant, qui fait tout ce qu'on lui demande. Il a sa chambre particulière, qu'il décore à son goût. Il la nettoie, lui-même, et fait son lit. Il est d'une si grande propreté qu'on a du mal à imaginer qu'il a vécu, pendant toute sa vie, dans un réduit sordide, où il dormait, mangeait et faisait ses besoins ! Les semaines, puis les mois passent sans que rien de particulier ne se produise. Le jeune homme constitue toujours une curiosité, dans la ville, et on s'interroge toujours sur ses origines. Mais peu de gens se retournent, sur son passage, pour le désigner comme «l'enfant sauvage». C'est un signe qu'il n'est plus un sauvage, qu'il fait désormais partie de la société des hommes. 3 avril 1830. Kaspar est dans sa chambre. Ses protecteurs, les Biherbach, ne le surveillent pas, quand il est à la maison : il ne risque rien, et comme c'est un garçon très raisonnable, il ne fait pas de bêtise. Depuis qu'il a été attaqué et a failli laisser la vie, on lui a donné des armes à feu, pour se défendre. Le conseiller lui a appris à manier revolver et fusil, tout en lui expliquant qu'il ne devrait les utiliser qu'en cas de danger. «Ne t'amuse pas à les manipuler, tu pourrais te blesser, et même te tuer !» Kaspar, manipulait-il une de ses armes, ce matin d'avril ? Un coup de feu éclate brusquement et le conseiller a tout de suite sauté sur ses jambes. — ?a vient de la chambre de Kaspar ! On se précipite et on le trouve par terre, avec une plaie à la tempe. Le conseiller le relève. — Kaspar, comment te sens-tu ? — Mal, dit le jeune homme. — Allez vite chercher un médecin, ordonne le comte à un domestique. Un autre domestique l'aide à transporter le jeune homme dans son lit. — Appelez la police, dit le conseiller. On ignore ce qui s'est passé mais la thèse d'un second attentat, contre le jeune homme, est vite envisagée. (à suivre...)