Freins n Des milliers de dossiers ont été rejetés par les banques «pour des motifs non convaincants» tels que «promoteurs non qualifiés», «projet inadéquat», «créneau saturé» et autres... Sur 17 116 dossiers déclarés éligibles au crédit bancaire dans la wilaya, au titre de la création de microentreprises du dispositif de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej), 10 928 «demeurent en instance de financement, ou ont fait l'objet de rejet par les banques» , a estimé le directeur de l'antenne, M. Lamouri . Ce dernier observe que les règles de prudence mises en avant par les banques, censées prendre des risques dans la limite de la marge admise, «ne sont pas de nature à justifier ce rejet, dès lors que les crédits sont couverts par un fonds de garantie», et que les promoteurs ont fait preuve de solvabilité au niveau de la wilaya où le taux annuel de remboursement des crédits est de 75 %». Un autre détail, signalé par ce responsable, a trait au fait que même les engagements bancaires, émis durant la période considérée, «n'ont pas été honorés dans leur totalité». Il a expliqué que sur 6 188 accords délivrés par les institutions financières, il a été relevé la non-concrétisation de 630 pour divers motifs, dont notamment «l'incapacité» des promoteurs à mobiliser l'apport personnel exigé, le «désistement» des postulants, le problème de local, «non-conformité de l'activité postulée», la difficulté d'établissement d'un registre de commerce pour ce qui est des activités soumises à «autorisation particulière» et autres. Evoquant le «comportement» des 5 366 microentreprises créées au titre de son dispositif, l'Ansej, se basant sur les résultats d'une étude d'impact quelle a effectuée, a indiqué que 519 d'entre-elles, soit un taux de 10% , ont «déclaré faillite et déposé leurs bilans», pour de multiples raisons inhérentes notamment à «l'insuffisance des compétences de gestion de promoteurs», «la concurrence déloyale», «la rentabilité incertaine», et aux «charges locatives» et autres. Ces entreprises «qui ont mis la clef sous le paillasson» touchent l'ensemble des secteurs, dont notamment, celui des services, est-il relevé. Pour pallier à ces insuffisances, et dans le but d'une «pérennisation» de la micro-entreprise, considérée comme «l 'antichambre» de la PME-PMI, l'Ansej a initié un cycle de formation aux techniques de gestion ciblant, dans une première phase, les promoteurs opérationnels, pour s'étendre ultérieurement à l'ensemble des détenteurs des accords bancaires pour le financement de leurs investissements, assure-t-on à l'Ansej de Tizi Ouzou.