Droit n Les souscripteurs à l'Aadl ne veulent que la vérité sur le sort qui leur est réservé. Les souscripteurs, regroupés sous forme d'un collectif créé d'une manière spontanée observent depuis un certain moment et systématiquement des sit-in devant le siège de l'Aadl dans l'espoir d'une audience des responsables, en vain. Ils exigent tout simplement des informations sur le sort de leurs dossiers et veulent disposer d'un toit et s'assurer que les retards soient résorbés et que les chantiers redémarrent tout en espérant aussi qu'une livraison rapide soit possible ainsi qu'un respect des engagements contractuels. «Nous voulons tout simplement une clarification sur le devenir des dossiers transmis à la Cnep et du programme complémentaire», explique M. Lazher, président de l'association des souscripteurs Aadl, rencontré lors d'un sit-in devant le siège de l'Aadl à Saïd-Hamdine. Selon lui, plus de 48 000 dossiers ont été transférés à la Cnep et le projet va bientôt être lancé. Mais au niveau de cette banque aucune information ne leur a été fournie. «? chaque fois que les souscripteurs se déplacent à cette banque on leur explique que le fichier a été reçu mais on attend toujours des instructions et parfois on ne nous reçoit même pas», souligne M. Lazher. Pourtant ce n'est pas ce qu'a déclaré récemment Moukhtar Boufatit à la radio El Bahdja. «Les autorités concernées ont mis à la disposition de la Cnep (immobilière), une superficie de 5 000 ha à l'est de la capitale qui va permettre la construction de 5000 unités. Le contrat d'acquisition n'est pas encore signé, mais nous avons des promesses concrètes et nous pensons démarrer les chantiers très bientôt», a-t-il affirmé. La seconde revendication des protestataires est celle relative à l'anarchie qui caractérise cette formule (Aadl), à savoir «l'inexistence d'un calendrier des livraisons des logements programmes 2001-2002», a expliqué M. Lazher. Ce problème a été reconnu en septembre 2006 par la direction de l'Aadl qui a essayé de l'expliquer par la lenteur des travaux au niveau de quelques chantiers dont certains n'ont même pas encore démarré, après la résiliation des contrats avec les entrepreneurs défaillants. Les souscripteurs exigent aussi un respect des choix des sites. «On a tout de même le droit de voir le site», se plaint un membre du collectif des souscripteurs Aadl. Ces derniers déplorent aussi le fait que la direction de l'Aadl ne réponde pas aux recours qui lui sont adressés.