Fête n Les Italiens de l'AC Milan n'ont pas tremblé cette fois devant Liverpool en remportant, hier soir à Athènes, leur septième trophée de la Ligue des champions (2 à 1). Ainsi, les Italiens prennent leur revanche de 2005 et se rapprochent du Real Madrid qui mène la danse avec neuf titres. Les Milanais gardaient un bon souvenir de ce stade de Spiridon-Louis d'Athènes qui les a consacrés en 1994 champions d'Europe face au FC Barcelone de Johan Cruijff (4 à 0) et c'était en même temps l'endroit idéal pour chasser définitivement les mauvais esprits de l'Atatürk Stadium d'Istanbul où ils avaient reçu le ciel sur la tête après avoir été rejoints et battus par Liverpool aux tirs au but (3 à 3, 3 t.a.b à 2), il y a deux ans. Les joueurs d'Ancelotti avaient beau déclarer avant la finale d'hier que la finale d'Istanbul n'était qu'un mauvais souvenir et qu'ils n'étaient animés d'aucun esprit de revanche, leur capitaine de légende, Paolo Maldini, aura des mots significatifs : " Cette finale brûle encore au fond de moi. " Et le souvenir d'Istanbul s'est même réveillé à deux minutes de la fin lorsque Riise réduit la marque, d'un coup de tête rageur, mais cette fois les Italiens étaient assez avertis et armés pour ne plus se faire prendre. Comme on dit chez nous, le loup ne se fait avoir qu'une seule fois, et c'est ce qui s'est passé hier à Athènes où les Rossoneri ont su frapper aux bons moments et bien gérer leur avantage dans un match qui ne ressemblait guère à celui d'il y a deux ans. Le sacre d'un Milan, qui a choisi le blanc pour jouer sa onzième finale car il en a gagné cinq sur six avec cette même couleur, a été celui d'un grand monsieur, le capitaine Paolo Maldini qui, à plus de 38 ans, a joué sa huitième finale et décroché son cinquième titre suprême qui le met à une consécration du Madrilène Gento (avec six coupes d'Europe des clubs champions). L'autre vainqueur de cette finale sera également le fair-play des deux équipes et de Michel Platini, le nouveau président de l'Uefa, qui a permis aux joueurs de se saluer chaleureusement avant d'entamer les marches qui les mèneront à la tribune officielle pour se fondre dans la foule et vivre pleinement l'événement. Ainsi, d'Athènes à Athènes, le Milan aura eu de la veine et la force nécessaire pour devenir, après le Real, le club le plus titré dans cette Ligue des champions d'Europe.