Principe n La formule de 100 locaux par commune vise à créer des emplois stables, régulariser l'activité commerciale et adjuger des recettes supplémentaires aux services des impôts. «L'informel détient 40% des activités commerciales en Algérie et on ne peut pas laisser ces activités illégales prendre d'autres proportions plus alarmantes et proliférer sans encadrement. D'abord, il y a la comptabilité publique qui subit des dégâts et la manière de calculer le taux de chômage réel», a déclaré Djamel Ould Abbas. Le ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale est en train donc d'élaborer un projet «d'encadrement du commerce informel» en collaboration avec le ministère des Finances. Dans cette perspective, les commerçants informels seront prioritaires dans l'octroi des locaux commerciaux prévus dans le cadre de la réalisation du projet «100 locaux par commune» initié par le président de la République dans l'objectif de créer des postes d'emploi permanents au profit des jeunes chômeurs. «Nous allons réceptionner 131 000 locaux à la fin de l'année. Les commerçants informels sont prioritaires dans la distribution de ces locaux . Les primo-demandeurs seront en seconde position de priorité et puis viennent ceux qui demandent l'extension de leurs projets», a précisé le ministre. Par ailleurs, les pères de famille seront privilégiés par rapport aux célibataires dans l'opération de distribution de ces locaux commerciaux. Cette stratégie est motivée, selon le ministre, par le fait que les commerçants informels n'auront pas de difficultés relatives à l'apport initial exigé pour lancer une micro-entreprise dans le cadre du dispositif Ansej. D'autre part, la régularisation des activités de ces jeunes fera gagner aux services des impôts des recettes supplémentaires. L'achèvement du programme des «100 locaux par commune» (soit 154 100 locaux) devrait générer pas moins de 460 00 emplois permanents (une moyenne de trois emplois par local). Voulant rassurer les jeunes chômeurs , le ministre a promis que ces locaux «vont être octroyés dans la transparence la plus totale en respectant les priorités suscitées», tout en mettant en garde les responsables locaux qui «s'aviseraient d'octroyer ces locaux par favoritisme ou clientélisme». La mise en œuvre de ce projet a, rappelons le, suscité la colère du premier magistrat du pays qui a dénoncé, lors de ses visites dans plusieurs wilayas, le retard accusé dans sa réalisation. M. Ould Abbas qui a reconnu cette réalité a promis l'achèvement de ce projet avant la fin du premier semestre de l'année prochaine (2008).