En prévision du congrès extraordinaire de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), qui se tiendra fin 2008, le bureau exécutif de Tizi Ouzou a présenté ses propositions à l'occasion d'une réunion tenue hier au siège local de l'organisation. Sans tenir compte des conditions de la tenue du congrès et de sa composante, M. Aba, président de la section locale, vise par cette démarche à « rehausser la valeur de l'UGCAA via des idées nouvelles qui changeront certainement l'esprit de travail de cette union ». Ainsi, l'exécutif de wilaya souhaite que l'UGCAA soit associée dans les différentes commissions en relation avec le secteur du commerce, notamment les commissions des marchés publics, du Calpi, la commission d'évaluation des impôts, la participation au conseil d'administration de l'Ansej, ainsi que toutes les commissions relatives aux activités de la PME-PMI. Mais aussi, créer des partenariats avec des associations étrangères et l'étude de nombreux projets se rapportant à l'assurance et aux subventions à travers la signature de conventions avec des organismes financiers et de services. Par ailleurs, le chargé national à la communication, M. Boulenouar, estime que « le dossier de l'organisation du marché commercial doit être remis au gouvernement afin qu'il bénéficie de l'apport de tous les secteurs concernés par l'activité commerciale ». Revenant sur les objectifs du congrès, il dira que « ces derniers s'articuleront sur le renforcement de la représentativité de l'union dans les différentes instances de l'Etat afin de mieux organiser le marché commercial national et contracter des partenariats avec les différents acteurs du secteur économique ». Sur la situation du marché commercial en Algérie, M. Boulenouar indique que le commerce informel occupe un taux de 60%, soit 1,8 million de trabendistes, contre 1,2 million de commerçants régularisés. Pour conclure, l'orateur déclare qu'« on ne peut pas éradiquer le marché parallèle, mais si ce marché est organisé, on peut reconvertir les commerçants qui exercent dans l'informel et engendrer de 2 à 4 millions de professionnels en plus ».