Résumé de la 3e partie n Adolescent, Hans Andersen est toujours chétif, mais il rêve de gloire. Il croit être doué pour le chant, mais le prince-gouverneur du Danemark, auquel on le présente, le décourage. L'année 1819. Il n'a que quatorze ans, mais il veut voler de ses propres ailes. Il prend congé de sa mère et part pour Copenhague. Il a compris que s'il veut faire carrière, c'est dans la capitale qu'il doit se rendre. Il n'a ni argent, ni métier, ni ami, mais il va essayer de se mêler de la vie littéraire. Il veut chanter – il croit dur comme fer qu'il a une jolie voix et que le prince-gouverneur s'est trompé sur son cas — il veut aussi danser ; il finit par intéresser quelques grands personnages mais il ne parvient à rien. Un jour, alors qu'il est sur scène, sa voix casse : il ne pourra plus chanter. Il veut alors faire publier ses poèmes, ses pièces de théâtre : on reçoit les manuscrits, on les lit et on les lui rend. «Vos pièces ne sont pas jouables !», lui dit-on quand il insiste. Ce seront misère et souffrance pendant trois années, puis la chance lui sourit. Un directeur de théâtre, Jonas Collin, le prend sous sa protection et lui obtient une bourse pour poursuivre des études. Il fréquente le collège de Slalgese où il va se jeter avidement sur les livres. Le directeur le persécute : il le caricaturera dans le célèbre conte Le vilain petit canard. Mais le directeur finit par reconnaître ses mérites, il lui trouvera même un poste de précepteur, lui fera passer son baccalauréat et l'inscrira à l'université. Le petit Hans, qui était, il y a encore quelques années, un petit provincial sans culture, est maintenant un fin lettré. Il a beaucoup écrit, ainsi qu'il le rapporte dans son livre L'Improvisateur, et un de ses manuscrits est enfin accepté par une maison d'édition : Essais de jeunesse, publié en 1822. Mais c'est une autre œuvre, un poème en prose, publié en 1829 par un journal, qui va le faire connaître du public : Voyage à pied du canal de Holmen à la pointe est d'Amager, où se mêlent évocations et fantasmes. A partir de 1830, il va voyager, notamment en Allemagne et en Suisse, d'où il rapportera des ouvrages. C'est à cette époque aussi qu'il s'éprend de la fille de son ami Jonas Collin, la belle Louise : mais la jeune fille ne le trouve pas à son goût et lui préfère un autre. Une autre femme, qu'il surnomme le «Rossignol du Nord», Jenny Lind, le renvoie aussi. «Mais pourquoi, pourquoi ?, demande-t-il, désespéré. — Vous n'êtes pas à mon goût !», répond la jeune femme. Il se jette alors dans l'écriture et écrit plusieurs poèmes. C'est à cette époque que paraît sa première grande œuvre poétique, Les douze mois de l'année. Il reçoit une nouvelle bourse, en 1833, qui va le conduire à Rome dont il découvre, émerveillé, la luminosité méditerranéenne, puis Paris et la Suisse. Il écrit et publie plusieurs ouvrages, dont le célèbre L'Improvisateur, roman autobiographique, aussitôt traduit en allemand, en italien et en français. Cet ouvrage est aujourd'hui considéré comme son chef-d'œuvre, après les contes bien sûr. Des contes que Andersen va écrire, mais auxquels il n'accordera pas, jusqu'à leur succès retentissant, grand intérêt ! (à suivre...)