Résumé de la 4e partie n Hans Andersen réussit à s'imposer en publiant plusieurs ouvrages, mais il n'a pas encore révélé au monde son chef-d'œuvre, Les Contes d'Andersen ! C'est au cours de son séjour à Rome, en 1835, qu'Andersen, pour s'amuser, se met à écrire des contes. En fait, ainsi qu'il le raconte lui-même dans son ouvrage L'Improvisateur, il aime «improviser» des textes, raconter des contes. Il se rappelait toujours, avec émotion, les contes de son père et il garde, de ses origines paysannes, le goût du merveilleux. Il fait lire à son éditeur le premier recueil qu'il a achevé, Contes pour les enfants. — J'ai d'autres contes, dit-il, ils peuvent être la matière de plusieurs ouvrages ! — Lançons d'abord celui-ci, dit l'éditeur, nous verrons quel accueil lui sera réservé ! L'ouvrage est publié et mis sur le marché : c'est aussitôt le succès. Le faible tirage est vite épuisé et il faut procéder à un deuxième, puis à un troisième. La critique accueille favorablement l'ouvrage : le style est d'une grande simplicité, les histoires, bien construites, sont accessibles à tous. On n'a aucune peine à les traduire : les récits, qui ne portent pas d'empreinte culturelle, religieuse ou sociale, peuvent passer d'une langue à l'autre, d'un pays à l'autre, sans avoir besoin d'être adaptés. Andersen a réussi l'exploit de produire un texte universel, dont le succès, après cent soixante-dix ans, n'est pas démenti. Qu'on en juge : Les Contes ont été traduits dans près d'une centaine de langues, ils connaissent régulièrement des rééditions, on les a portés à l'écran, mis en cassettes… Encouragé par ce succès, Andersen va publier, presque tous les ans, un recueil. Les contes sont beaux et ont tous du succès : La petite sirène, Le vilain petit canard, Les habits neufs de l'empereur, La petite fille aux allumettes… Les contes mettent en scène divers personnages, les uns bons, les autres méchants, mais la bonté l'emporte toujours sur la méchanceté, et la naïveté sur la malice et l'hypocrisie. C'est un regard d'enfant que l'auteur pose sur le monde et les hommes ! Quand on l'interroge sur son succès et sa vie, il aura ce mot célèbre : «Ma vie elle-même est un conte !» Il se rappellera ainsi, avec émotion, son enfance, notamment son père : «C'est mon père qui m'a donné ce goût du merveilleux !» Andersen, qui a souffert de privations, connu des déceptions et a été le souffre-douleur de ses camarades, considère, pourtant que son enfance, auprès de ceux qu'il a aimés, a connu des moments de bonheur. Andersen parvient enfin à la gloire tant désirée ; il est également riche. Il va pouvoir enfin réaliser son vœu le plus cher : voyager ! Il va sillonner l'Europe, retourner plusieurs fois en Italie, c'est ce pays qui lui a révélé sa vocation de conteur. Il va rencontrer aussi des personnages célèbres, des écrivains : Charles Dickens, qu'il a toujours admiré, le reçoit et l'héberge pendant une semaine chez lui. Il aura le bonheur de voir son œuvre traduite dans plusieurs langues. Les salons littéraires de l'Europe vont se l'arracher, des rois et des empereurs le reçoivent à leur cour. Il a l'amitié des plus grands écrivains, tels Dumas et Lamartine. Le petit garçon, né dans un catafalque aménagé en lit, meurt le 4 août 1875, couvert de gloire.