Implication n une journée d'études a été organisée, mardi, au centre de rééducation des mineurs (garçons) de la cité «Djamel-Eddine». Cette rencontre, qui se veut une action pour l'implication de toutes les institutions de l'Etat dans la protection de l'enfance en danger moral, a regroupé des magistrats, des avocats, des représentants de la gendarmerie nationale, des médecins et des psychologues. Lors de la rencontre, un psychologue de l'hôpital psychiatrique de Sidi-Chahmi, a préconisé — pour assurer une bonne prise en charge des mineurs en danger moral —, le recours à la thérapie en milieu familial. Laquelle «considérée comme un procédé thérapeutique efficace». «Basée sur le dialogue, elle permet de définir les appréhensions, les phobies et les dangers qui guettent le mineur, ce qui permet leur traitement», dira-t-il. Actuellement, a-t-il révélé, des psychologues ont été formés à cette spécialité à Oran. Le Dr Hammouda Mohamed, chef de service de désintoxication et de lutte contre la toxicomanie, au niveau de l'hôpital, psychiatrique de Sidi-Chahmi, a abordé le problème de consommation de drogue parmi les mineurs. «Notre service qui dispose de 30 lits, prend en charge les toxicomanes», a-t-il indiqué, précisant qu'aujourd'hui, nous assistons à l'apparition d'une forme de «toxicomanie moderne» qui touche notamment les mineurs «accros» à plusieurs types de drogue. Les statistiques indiquent que 202 jeunes toxicomanes ont réussi, grâce à des soins de désintoxication, à s'échapper à la dépendance aux drogues en 2006, alors que 220 cas de rechute ont été enregistrées au cours de la même période. La prise en charge mensuelle d'un toxicomane est estimée de 2 à 3 000 DA, note-t-on. Dans sa contribution, un avocat a indiqué que la législation algérienne accorde un grand intérêt à l'enfance, grâce à un dispositif de textes et lois qui protègent les mineurs. «Dans ce cadre, l'Algérie n'a rien à envier aux pays développés», a-t-il précisé. L'intervenant a indiqué, dans ce contexte, que le législateur a prévu un cadre qui permet la protection des mineurs, soulignant que «les procès mettant en cause des mineurs se tiennent à huis clos». Les sanctions prévues par la loi à l'encontre des mineurs, dira-t-il, «diffèrent même dans l'appellation, puisque, a contrario, des condamnations prononcées à l'encontre des adultes, les peines sont dénommées dispositions de sécurité et de protection des mineurs». Le Pr Slimane Bachir, de l'université d'Oran, a abordé, pour sa part, l'ordonnance N°03/72 du 26 février 1972, relative au placement de mineurs dans des centres de rééducation pour les protéger en vue de leur prise en charge sociale et psychologique.