Plusieurs représentants de la société civile et des institutions publiques ont appelé, hier lors du Forum d'El-Moudjahid à plus de considération pour cette couche fragile de la société. Ainsi, M. Ben Brahem, commandant général des scouts musulmans, a estimé que malgré l'existence de textes juridiques et de conventions qui définissent les droits de l'enfant, leur application est loin d'être satisfaisante. Les «mutations économiques et sociales radicales» sont aussi un élément important pouvant mettre en danger la vie de tant d'enfants. Il met alors en exergue l'importance du rôle de la société civile. Ses propos seront appuyés par Mme Benabylès, laquelle évoquera la situation de l'enfant en Palestine et au Sahara occidental. Ces deux pays, insiste-t-elle, «n'ont pas eu droit à un seul mot dans le livret de l'Unesco paru en 2005». Pour elle, la question des enfants reste une affaire politisée. Exemple à l'appui, elle relate la question du Darfour, la Palestine, l'Irak. Le représentant du Croissant-Rouge algérien insista, pour sa part, sur les innombrables actions menées par son organisme en faveur de l'enfance en Algérie. Que ce soit dans les catastrophes ou en temps normal «nous sommes toujours présents», tient-il à préciser. Présents également à la rencontre, les représentants des ambassades de Palestine et du Sahara occidental qui ont à leur tour rappelé et dressé un état des lieux de leurs pays respectifs. Pour celui de la Palestine, les enfants de son pays sont dans une situation «catastrophique». Rien ne va. «30 % parmi eux ne sont pas scolarisés, dira-t-il ajoutant que ceux-ci pour subvenir aux besoins de leurs familles sont obligés de s'orienter vers des travaux qui les mènent souvent sur le chemin de la délinquance». Sur la même longueur d'ondes, le représentant du Sahara occidental a axé son intervention sur une situation qui a trop duré. «Moi-même j'ai grandi dans une tente et des enfants vivent encore dans les tentes.» Et d'ajouter : «Les enfants sahraouis ne connaissent pas l'eau du robinet. Ils attendent l'eau qui leur vient des citernes.» Les participants à cette rencontre " «symbolique» ont été unanimes à juger que les enfants subissent toutes les calamités résultant des actions des adultes : guerres, conflits, exploitation...