L?endroit fut offert par un Ansari qui savait que le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) se réjouirait d?avoir sa fille comme voisine. Tous les deux partageaient le quotidien mouvementé de la vie à Médine, aussi bien dans la joie et la réussite que dans la peine et la difficulté. Au milieu de la seconde année suivant la Hijrah, sa s?ur Ruqayyah tomba malade : elle fut prise par la fièvre et la rougeole. Ce fut peu de temps avant la bataille de Badr. Uthman (radhia Allâhou anhou), son mari, resta à ses côtés et manqua la bataille. Ruqayyah mourut juste avant le retour de son père. De retour à Medinah, une des premières choses qu?il fit fut de se rendre sur sa tombe. Fâtimah (radhia Allâhou anhâ) y alla avec lui. C?était la première perte qu?ils subirent au sein de leur proche famille depuis la mort de Khadîdjah (radhia Allâhou anhâ). Fâtimah (radhia Allâhou anhâ) fut énormément touchée par la mort de sa s?ur. Les larmes coulèrent de ses yeux dès qu?elle s?assit à côté de son père sur le bord de la tombe, et il la consola et chercha à sécher ses larmes avec le coin de son manteau. Le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) avait auparavant parlé des lamentations de la mort, mais cela avait amené un malentendu et quand ils revinrent du cimetière, la voix d?Umar (radhia Allâhou anhou) en colère fut entendue, contre les femmes qui pleuraient pour les martyrs de Badr et pour Ruqayyah. «Umar laisse-les pleurer», dit le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) et il ajouta : «Ce qui vient du c?ur et des yeux, cela vient d?Allah et de Sa Miséricorde, mais ce qui vient des mains et de la langue, cela vient de Satan». Par «les mains», il faisait allusion au fait de se frapper la poitrine et de se gifler les joues et par «la langue», aux cris en ch?ur lancés par les femmes, comme une marque publique de sympathie. (à suivre...)