Le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) répéta ce qu?il venait de dire à plus haute voix. Ali (radhia Allâhou anhou) vint et le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) fit une du?a, invoquant les bénédictions de Dieu sur lui. Puis il demanda Fâtimah (radhia Allâhou anhâ). Elle arriva se faisant presque toute petite, dans un mélange de respect et de timidité et le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) lui dit : «Je t?ai marié à la personne de ma famille qui m?est la plus chère», de cette façon il cherchait à la rassurer. Elle ne commençait pas à vivre avec un parfait étranger, mais avec quelqu?un qui avait grandi dans la même famille, qui était l?un des premiers à être devenu musulman à un jeune âge, qui était connu pour son courage, sa bravoure et sa moralité, et que le Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) décrivait comme «son frère dans ce monde et dans l?au-delà». La vie de Fâtimah (radhia Allâhou anhâ) avec Ali (radhia Allâhou anhou) fut aussi simple et sobre qu?elle l?avait été chez son père. En fait, en ce qui concerne le confort matériel, c?était une vie de difficultés et de privations. Durant leur vie commune, Ali (radhia Allâhou anhou) resta pauvre car il n?attachait que peu d?importance aux richesses matérielles. Fâtimah (radhia Allâhou anhâ) était la seule parmi ses s?urs à ne pas avoir épousé un homme riche. En fait, on pourrait dire que la vie de Fâtimah (radhia Allâhou anhâ) avec Ali (radhia Allâhou anhou) était même plus rigoureuse que celle qu?elle eut chez son père. Au moins, avant le mariage, il y avait toujours dans la famille du Prophète (sallallâhou alayhi wa sallam) une quantité de mains prêtes à aider. Mais maintenant elle devait faire face seule, de fait. (à suivre...)