Bilan n Le groupe Sonelgaz a enregistré, durant l'exercice 2006, un résultat net consolidé de 16 milliards de dinars (hors filiales périphériques et travaux), soit plus de 5% par rapport au bilan 2005. Ce chiffre d'affaires a été présenté hier par Noureddine Bouterfa, président-directeur général de Sonelgaz, lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan 2006 de son groupe, et ce, en présence de Chakib Khelil et l'ensemble des responsables du secteur. Cette amélioration est essentiellement générée, selon le P-DG de Sonelgaz, par la baisse significative du déficit hors exploitation de moins de 262 millions de dinars contre moins de 1,4 milliard de dinars en 2005. Le résultat a été également impacté, explique-t-il, par la politique étendue de provision de couverture des risques et d'assainissement des comptes. Néanmoins, le responsable de la deuxième entreprise du pays a averti qu'un tel résultat qui sera totalement réinvesti au cours de cette année, ne sera probablement pas réédité en 2007 et les années suivantes. Le P-DG de Sonelgaz a en effet fait état de difficultés pour son entreprise de rembourser les prêts contractés pour «boucler notre plan d'investissement d'ici à 2010». «Nous avons accès aux financements, mais ce qui pose problème c'est le remboursement des prêts», a-t-il déclaré, indiquant que son groupe avait contracté un prêt de 130 milliards de dinars auprès de la BNA avec un taux d'intérêt de 3,75%, pour le financement du programme d'investissement 2006-2010, avec une garantie du Trésor public sur une échéance de 15 ans. En outre, M. Bouterfa a fait savoir que ce problème d'incapacité de remboursement des crédits «fera l'objet d'une renégociation» avec l'Etat en tant qu'actionnaire unique. Cette situation, qu'il considère comme le «scénario pessimiste», est due au fait que l'Etat n'offre pas de subventions et n'autorise pas l'augmentation de tarifs alors que les charges augmentent. Il a affirmé toutefois que le financement du programme sera «assuré» jusqu'à son terme, en 2010, mais l'entreprise «pourrait alors se retrouver dans l'incapacité de rembourser ses dettes», a-t-il averti. Depuis une année environ, Sonelgaz tente d'obtenir des autorités publiques une augmentation de 10 à 15 % des tarifs de l'électricité. S'agissant des charges totales nettes, elles se sont, pour leur part, d'après le conférencier, élevées à 97,5 milliards de dinars soit une augmentation de 18% par rapport au niveau atteint en 2005. Cette importante augmentation s'explique notamment par les achats d'électricité auprès des producteurs indépendants (Kharama et SKS) par l'augmentation à raison de 5% par an du prix d'achat du gaz naturel à Sonatrach. Les emprunts obligataires mobilisés en 2006 sont également à l'origine de l'évolution des charges. Enfin, abordant le volet formation, l'orateur dira que Sonelgaz fait partie des rares entreprises qui consacrent une enveloppe substantielle pour la formation de son personnel. «En 2006, la formation a touché 276 133 hommes/jour soit 11 798 agents (hors filiales périphériques), représentant ainsi un investissement équivalant à 8,2 de la masse salariale et presque 1% du chiffre d'affaires.»