Position n L'Italie est le second client et fournisseur de l'Algérie. «C'est un partenaire privilégié», a souligné Mourad Medelci. Plus de 300 chefs d'entreprises italiens se trouvent depuis avant-hier, dimanche, à Alger pour prendre part au Forum économique algéro-italien organisé à l'initiative de l'Institut italien pour le commerce extérieur (ICE), l'Association patronale italienne (Confindustria) et l'Association des banques italiennes (ABI). «Cette délégation est l'une des plus importantes dans l'histoire des relations économiques algéro-italiennes», a indiqué la ministre italienne du Commerce international, Emma Bonino, lors d'une conférence de presse animée hier, lundi, à l'hôtel Hilton, à l'occasion de la tenue de la Foire internationale d'Alger (FIA) dont l'Italie est l'invité d'honneur, cette année. «Faire venir d'Italie autant de femmes et d'hommes d'affaires est un véritable tour de force», a fait remarquer, à son tour, Rédha Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE). De l'avis de Mme Bonino, la politique de privatisation adoptée par notre pays, ces dernières années, ajoutée à la croissance continue de l'économie nationale «ouvrent des possibilités d'investissement aux entreprises italiennes». «L'Italie est l'un des tout premiers partenaires de l'Algérie avec des échanges commerciaux de plus de 11 milliards de dollars en 2006 et 2,5 milliards durant le premier trimestre de l'année en cours», dira, pour sa part, Mourad Medelci qui s'exprimait en tant que ministre des Finances. Selon le président de l'ICE, Umberto Vattani, quelque 125 entreprises italiennes sont présentes en Algérie avec des investissements directs hors hydrocarbures de l'ordre de 50 millions d'euros. Ces investissements sont appelés à s'accroître à l'avenir, «car de nombreuses autres petites et moyennes entreprises (PME) italiennes veulent investir ici», notera-t-il. Et de poursuivre : «Nous avons toujours été aux côtés de l'Algérie et nous continuerons à l'être.» Cela dit, plus de 1 000 rencontres d'affaires entre les entrepreneurs italiens et leurs homologues algériens ont été programmées par les organisateurs de ce forum qui prendra fin aujourd'hui. Les entreprises italiennes sont intéressées par l'investissement dans de nombreux secteurs dont notamment la formation, le bâtiment et les travaux publics, l'énergie… Leurs dirigeants pourront avoir une idée sur l'économie nationale à l'occasion des visites qu'ils devront effectuer, aujourd'hui, dans des zones économiques et des établissements productifs de l'Algérois. Il y a lieu de signaler que la délégation italienne compte parmi ses membres plusieurs responsables de banques. C'est dire que les entrepreneurs transalpins sont animés d'une réelle volonté d'investir dans notre pays. 2 accords de partenariat signés l Deux accords de partenariat ont été signés, hier, à l'occasion du Forum économique algéro-italien. Le premier, conclu entre l'Agence nationale d'étude et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) et la société Italfer spécialisée dans l'ingénierie, porte «sur l'appui à la gestion, à la passation des marchés, à la réception des ouvrages et à la formation que doit apporter l'entreprise italienne à l'Anesrif qui a été créée récemment», a indiqué le ministre des Transports, Mohammed Meghlaoui, dans une brève allocution. Quant au second contrat, il a été signé entre l'Agence nationale de développement des investissements (Andi) et l'Union des industriels et des entreprises de Rome (UIR) avec pour objectif l'encouragement et le suivi des investissements entre les deux pays .