Grandeur n Tout en étant l'arbitre de l'accession dans un match à distance entre les postulants, le MCS et le MCEE, le club annabi a respecté l'éthique sportive en jouant le jeu. Et pourtant les plus optimistes des observateurs ne croyaient pas un mot de ce que disait le président de l'USM Annaba qui avait promis que son club allait jouer le jeu, n'en déplaise à certains. Cela dit, même si la plupart des hooligans (nom attribué aux supporters de l'USMAn) espéraient une accession des Eulmis pour le bon voisinage, a-t-on lancé du côté de Sidi Ammar, le boss Menadi s'est opposé à leur vœu, car c'était au détriment de l'éthique sportive. La pression qui pesait sur le boss annabi était indescriptible, à tel point que des joueurs de son équipe ont été menacés par quelques fans du club de l'ex-St-Arnaud. Malgré tous ces aléas chapeautés par les propositions alléchantes des dirigeants eulmis quant à une éventuelle combine, il fallait compter sans la sévérité des Bônois qui ont et se sont promis qu'ils ne perdraient en aucun cas sur leur terrain surtout dans cet ultime match où ils projetaient de quitter la super DII de la manière la plus honorable qui soit. L'USMAn n'a rien laissé filer dans ce championnat qu'elle a dominé de bout en bout. Sur le plan technique, personne ne peut trouver à redire au vu des prestations à la hauteur de la renommée de la bande à Latrèche qui n'a aucunement été inquiétée surtout que Menadi a effectué un recrutement de premier ordre à l'intersaison dans le but de ne rien laisser au hasard quant au parcours des Tuniques rouges. A la fin du match MCS-USMBA, les Saïdis n'ont pas cessé de remercier les Annabis qui, selon eux, méritent tous les égards et la gratitude du tout-Saïda. Pour montrer qu'ils sont à la hauteur, les dirigeants annabis ont été les premiers à aller consoler leurs adversaires du jour, les Eulmis. Grandeur, quand tu nous tiens ! Mais que dire des Réghaouis et à un degré moindre des Mocistes ? Les premiers se sont laissé faire sur leur terrain, le plus normalement du monde, face aux Bou Saâdis qui, s'ils avaient perdu, auraient rejoint la JSM Tiaret et le WA Boufarik à la place de l'USM Bel Abbes alors que les Constantinois avaient bien de meilleures armes pour battre l'UMS Dréan. Un bien malheureux geste que de se laisser battre. Il est vrai que le contrôle des pratiques malsaines et le jeu de magouilles n'existe pas dans notre football, mais le moment est peut-être venu pour que les différentes structures qui gèrent notre football sévissent, car à l'allure où vont les choses, les conséquences ne seront que néfastes. Sinon comment expliquer que face à l'Argentine, les joueurs locaux n'ont fait que de la figuration par nécessité, ça mérite une bien belle réflexion que de se référer à tout ce qui se passe dans notre football.