Résumé de la 10e partie n Le procès Sacco et Vanzetti tire à sa fin. Les plaidoiries sont prononcées et le jury se retire pour délibérer. A 19h 55min, le jury revient, arrive en tête son président, un certain Ripley. On introduit les deux accusés et l'huissier demande à Ripley si le jury qu'il préside a rendu son verdict. — Oui, dit Ripley ; L'huissier se retourne ensuite vers les accusés et s'adresse à Sacco, — Nicolas Sacco, levez-vous ! Sacco, très pâle, mais digne se lève. Il aperçoit sa femme, Rosina, dans le public et lui sourit. L'huissier se retourne de nouveau vers le président du jury, — Quel verdict avez-vous rendu, concernant cet accusé ? — Coupable de meurtre au premier degré, dit Ripley La même question est posée à propos de Vanzetti et la même réponse est donnée par Ripley : Sacco et Vanzetti sont condamnés à mort. Les journalistes se précipitent immédiatement à l'extérieur pour téléphoner à leurs journaux, la nouvelle. Des manifestations sont aussitôt organisées aux Etats-Unis. Et dans le monde, les ambassades américaines sont prises d'assaut : on exige l'annulation du procès et la libération des deux accusés. La classe ouvrière se montrera particulièrement solidaire des deux Italiens que l'on croit condamnés non pour des délits qu'ils auraient commis, mais pour leurs opinions politiques. D'après la loi américaine d'alors, pour qu'un procès soit révisé, la défense doit présenter des motions, c'est-à-dire des faits nouveaux. Plusieurs motions vont se succéder : ainsi, un des témoins, Lola Andrews, se rétracte : elle n'est plus sûre d'avoir reconnu Sacco sur les lieux du crime. Mais la motion la plus importante est celle de Proctor, l'expert, qui a annoncé que la balle qui a tué l'un des convoyeurs est identique à celles tirées avec le revolver de Sacco. «Je ne suis plus sûr de la culpabilité de l'accusé !», dit-il. Les motions sont présentées à la justice pour étude, mais le juge, chargé du dossier, donne sa réponse le 1er octobre 1928 : les motions ne peuvent être retenues. Un comité de soutien à Sacco et Vanzetti se constitue et prend un autre avocat, Moore s'étant montré incompétent dans l'affaire. Il s'apprête à proposer une autre motion quand un témoignage inattendu se produit : un certain Celestinos Madeiros, déjà condamné à mort, affirme avoir participé au hold-up et que ni Sacco ni Vanzetti n'y étaient. Mais ce témoignage est rejeté par la justice américaine. C'était leur dernière chance. Il n'y a plus qu'à espérer maintenant la grâce du gouverneur du Massachusetts, Alban Fuller. Tous les yeux sont tournés vers lui, des milliers de lettres arrivent du monde entier dans son bureau. Mais au lieu de répondre, il nomme une commission chargée de dire, une fois pour toutes, si les deux Italiens sont coupables ou non. Le 27 juillet 1927, la commission rend son verdict : coupables. Le 2 août Sacco et Vanzetti sont conduits dans le couloir des condamnés. On attend une grâce de dernière minute et comme elle n'arrive pas, les deux hommes sont exécutés. Le 20 juillet 1977, la justice du Massachusetts déclare Sacco et Vanzetti innocents des crimes qu'on leur reprochait et prononce leur réhabilitation. On décide aussi de faire de la journée du 20 juillet une journée du souvenir.