Solutions n Responsables et spécialistes médicaux misent sur une banque de sang et une distribution d'un sang de meilleure qualité. «60% des Algériens donnent du sang uniquement pour un parent hospitalisé alors que 20% sont des donneurs de sang occasionnels», affirme le ministre de la Santé. Cette situation est préoccupante en matière de don et collecte de sang qui restent insuffisants pour la couverture des besoins. En outre, si le don de sang s'effectue dans des conditions propices, il faut convenir que son stockage et sa conservation pour une longue durée posent parfois problème. En effet, les spécialistes ont constaté que les produits sanguins se conservent pour une durée déterminée alors qu'il aurait été important de créer des unités spécialisées pour «une collecte durable». Pour inverser la tendance, on annonce la création de 12 centres régionaux de transfusion sanguine hors CHU et 45 cars mobiles pour la collecte du sang à travers toutes les wilayas. Fait nouveau, le sang donné doit être analysé, disséqué et classé selon le type du donneur et son rhésus pour en faire un produit valable à tout moment et surtout pour les urgences. En Algérie, comme ailleurs, l'une des recommandations est de bien analyser la qualité des donneurs de sang et d'être ferme en matière de sécurité sanitaire. L'une des causes de cette nécessité est étroitement liée au développement de certaines maladies infectieuses et principalement le sida qui font des ravages actuellement. La précaution est donc de mise pour ne pas subir les affres de la contamination du sang dont certains épisodes douloureux en France ont été un véritable drame. Aussi est-il mentionné que «n'importe quel don de sang doit être impérativement accompagné d'un bilan de santé du malade au cas où l'on suspecterait la présence d'une maladie redoutable». D'ailleurs, l'on peut assurer qu'en Algérie la sécurité transfusionnelle est assurée à 100%. On est en effet loin des drames de la contamination du sang, des plaquettes vendues à prix d'or et certains trafics sur la collecte du sang. Les centres hospitaliers assurent donc 84% des dons de sang. Toutefois, un arrêté ministériel du 15 février 2006 a mis de l'ordre dans la réorganisation des services transfusionnels. Le plus important est de créer des centres de wilayas avec des organigrammes bien définis et les tâches bien précises pour le personnel affecté à ces endroits. Bien que certains praticiens considèrent que le donneur de sang doit être protégé et entouré de la discrétion absolue, d'autres spécialistes en revanche ne veulent plus entendre d'un don anonyme et gratuit du sang. Les donneurs ont le droit, selon eux, «de savoir où va le sang donné». Une enquête sur la collecte est donc souhaitée pour informer le large public sur l'utilisation des dons de sang.