Constat n «Les donneurs de sang sont occasionnels et ne se manifestent que lors des catastrophes naturelles ou d'accidents de circulation», souligne un membre d'une association du don de sang à Alger. Les Centres de transfusion sanguine au niveau des hôpitaux assurent une disponibilité continue pour le don de sang et sa collecte. En outre, quelques clinomobiles sont présentes en certains endroits faisant preuve de disponibilité même à des heures tardives de la nuit. Cependant, les structures sanitaires souffrent du déficit de la collecte. Pour sa part, l'agence nationale du sang précise qu'«en 2006, le nombre de dons de sang a atteint plus de 350 000 dons», soit 10 dons pour une population de 1 000 habitants. Ce qui est jugé appréciable par les spécialistes. On approche de la moyenne établie par l'OMS. Toutefois, les campagnes de promotion sont relativement timides au regard du peu de moyens dont disposent les hôpitaux et les associations spécialisées dans ce créneau. «Les donneurs de sang sont occasionnels et ne se manifestent que lors des catastrophes naturelles ou d'accidents de la circulation», souligne un des membres d'une association du don de sang à Alger. En outre, des appréhensions et des peurs dissuadent parfois le donneur de sang. «Certains pensent que donner du sang va être fatal pour leur organisme», regrette un spécialiste en hématologie (maladies de sang) qui dément catégoriquement cette assertion. Selon lui : «lors d'un don de sang, l'organisme est régénéré car il permet le renouvellement de la circulation de sang.» Pour impliquer davantage les donneurs de sang occasionnels, rien ne vaut les conditions de leur accueil. La plupart des responsables de santé sont là pour «mettre à l'aise le donneur de sang en l'impliquant dans la politique de soins de proximité». Autrement dit, il s'agit, selon des médecins, «d'offrir gratuitement un bilan de santé pour un donneur qui n'a pas les moyens financiers de le faire». D'autres misent sur l'approche sociale en matière de don de sang. «Il faut que les cars mobiles se déplacent dans certains quartiers périphériques et non se contenter d'être dans les grandes artères», constate un spécialiste en immunobiologie. Pour corriger ces insuffisances, les associations régionales et nationales comptent s'investir prochainement dans une «campagne de sensibilisation au sein des lycées et des universités algériennes».