Intervention n Le statut particulier des PES, la correction du bac et les poursuites judiciaires sont les principaux thèmes abordés lors d'un point de presse, hier, par le secrétaire général de l'information et de la communication au sein du Cnapest. A propos du statut particulier de l'enseignant, M. Lemdani, secrétaire général de l'information du Conseil national autonome des professeurs du secondaire et du technique, a indiqué que son syndicat a proposé au ministère de l'Education nationale, après la réunion de la commission nationale les 12 et 16 mai dernier, un projet de statut contenant l'ensemble des revendications qu'il souhaiterait voir retenues par la tutelle dans le prochain statut prévu en septembre de l'année en cours. Il s'agit particulièrement de la promotion de l'enseignant dans le cadre administratif et ce, selon les critères de mérite, de la compétence et l'échelle de valeur. Aussi, l'orateur a souligné d'autres dispositions qui permettraient, selon ses dires, de revaloriser le métier. «En l'absence de grille de salaires, nous souhaitons que le taux de l'indice moyen du programme par rapport à la plus haute catégorie de la Fonction publique, actuellement de 50 %, soit de 80%», a-t-il dit. En outre, le Cnapest émet le vœu que la tutelle retienne la proposition liée au rythme d'avancement en instituant trois échelons d'excellence pour permettre la promotion des compétences. Au sujet de la correction du bac, le porte-parole du Cnapest regrette et dénonce en même temps la politique d'exclusion pratiquée par certains responsables de l'éducation à l'encontre des syndicalistes du Cnapest et ce, malgré les accords conclus avec la tutelle et «malgré l'intervention du ministre, il y a toujours une liste noire d'enseignants exclus des correcteurs du baccalauréat», se désole-t-il. En revanche, le représentant du «syndicat autonome» salue l'initiative des responsables de l'éducation au sein des wilayas de Boumerdès, Bouira et Béjaïa qui ont réglé ce problème et souhaite qu'il en soit de même dans les autres wilayas car «il est inconcevable que des compétences avérées sur lesquelles l'Etat a investi des milliards soient mises à l'écart», a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Lemdani a fait savoir que les poursuites judiciaires à l'encontre des professeurs ne règlent pas le problème de la corporation et appelle le ministère à intervenir pour arrêter cette «mascarade» qui porte préjudice à nos institutions. En effet, six membres du bureau national à savoir Nouar Larbi, Zbiri Abdelwahab, Mehfi Arezki, Kacemi Youcef, Hamraoui Yacine et Ali Lemdani du syndicat devront comparaître le 17 juin prochain devant la justice pour «des chefs d'inculpation d'appartenance à un syndicat non reconnu, incitation à la grève et attroupement non autorisé». Sur ce point précis, l'orateur s'est interrogé sur le fait que le tribunal retienne la plainte alors que le ministre en personne, M. Benbouzid, a déclaré publiquement qu'elle avait été retirée. L'agrément pour bientôt ! l En marge de la conférence de presse, M. Lemdani s'est montré confiant quant à l'obtention par son syndicat du fameux document (l'agrément) du ministère du Travail. «Nous sommes en contact permanent avec le département de M. Louh et je vous assure que l'obtention de l'agrément ne tardera pas plus longtemps», a-t-il déclaré.