Le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), Mohamed Salem Sadali, a présenté, lors d'un point de presse tenu hier à Tizi Ouzou, l'état d'avancement des préparatifs du statut particulier de l'enseignant et dénoncé les pressions multiples que subissent les syndicats autonomes. Par ailleurs, M. Sadali a dressé le bilan des pourparlers que le Satef a eu mercredi dernier avec les représentants du ministère de l'Education, en soulignant que cette rencontre s'inscrit dans le cadre des concertations que le ministère a engagées avec les syndicats du secteur dans le but de recueillir les propositions devant servir de préalable à l'élaboration de l'avant-projet de loi portant statut particulier de l'enseignant. Selon le conférencier, « le Satef a fait des propositions concernant des augmentations salariales spécifiques à l'enseignant, la nécessité de redonner au travailleur de l'éducation sa dignité et de lui garantir des possibilités d'évolution, des possibilités d'accès au logement ou des primes de location et des formations de qualité dans le domaine des nouvelles technologies de l'information ». De son côté, M. Sadali a fait état des conditions peu favorables dans lesquelles évoluent les syndicats autonomes. A cet égard, il a affirmé : « Je suis sous contrôle judiciaire avec une convocation pour passer devant un tribunal pénal à cause de mes activités syndicales. » M. Sadali est également interdit de quitter le territoire national. Il est poursuivi pour sa participation aux protestations qui ont été menées par l'intersyndicale en avril 2006. Les représentants du CLA et du Cnapest sont également soumis aux mêmes mesures, selon le conférencier. Cette situation fait dire au premier responsable du Satef que « les syndicats autonomes n'ont que deux choix : soit ils se soumettent à la logique du pouvoir, soit ils subissent la destruction », avant de citer l'exemple de certaines organisations qui ont été déstabilisées de l'intérieur, à l'instar du Cnapest.