Le Cnapest appelle la tutelle à retirer les plaintes contre ses membres qui sont actuellement sous contrôle judiciaire. Les syndicats de l'éducation nationale comptent revenir à la charge et préparer des actions communes pour faire aboutir leurs revendications. Le Conseil national autonome des professeurs et enseignants du secondaire et technique (Cnapest) qui a tenu, avant-hier, son conseil national a réuni cinq syndicats à savoir le CLA, le Sete de Béjaïa affilié à l'Ugta, le Snte de Bennoui, le Satef, et l'Unpef. «Chaque syndicat présentera sa liste de revendications après réunion et consultation de la base pour préparer par la suite une plate-forme commune», a déclaré, hier lors d'une conférence de presse, M.Nouar Larbi, du Cnapest. La commission technique composée de deux représentants de chaque syndicat organisera, aujourd'hui, une rencontre pour arrêter justement cette plate-forme. Cette commission s'occupera également de l'organisation matérielle des états généraux des syndicats. «Nous allons fixer le lieu, la date et les thèmes à discuter lors de la tenue des états généraux.» Le statut particulier de l'enseignant, le départ à la retraite après 25 ans d'activité, le respect des libertés syndicales et l'augmentation des salaires figurent toujours parmi les revendications principales du Cnapest. Pour les représentants de ce syndicat non encore agréé, ce dernier point doit être revu par la tutelle et le gouvernement. Le Cnapest dénonce aussi les poursuites judiciaires décidées contre des représentants des enseignants dans plusieurs wilayas du pays et appelle le ministère de l'Education nationale à retirer les plaintes concernant sept de ses membres qui sont actuellement sous contrôle judiciaire et ce, depuis six mois «pour des affaires qui remontent à 2003». Pour rappel, le dernier mouvement de protestation du Cnapest date de juin 2005, lorsqu'il a appelé au boycott de la correction du baccalauréat. Mais cette menace n'a pas abouti. Celle-ci a été précédée par une autre forme de grève administrative qui consistait à ne pas remettre les notes de l'élève du 2e trimestre et, par conséquent, à ne pas tenir les conseils de classe.