Avec la décision prise par le gouvernement d?augmenter le salaire des enseignants, tous paliers confondus, il faut s?attendre à ce que les enseignants du primaire et du moyen renoncent à la grève qu?ils s?apprêtaient à déclencher en réponse à l?appel de la Fnte, syndicat affilié à l?Ugta, qui voulait élargir la protesta à ces deux paliers pour regagner le terrain perdu. Terrain largement investi par le Conseil des lycées d?Alger (CLA) et le Conseil autonome des professeurs du secondaire et du technique (Cnapest). Ces deux organisations non agréées ont tenu le haut du pavé tout le long de l?année scolaire en cours et de l?exercice écoulé, en arrivant à paralyser les établissements du secondaire au niveau national pour réclamer, entre autres, une augmentation de salaire à 100 %. Visiblement, les pouvoirs publics, s?ils ont lâché du lest en concédant une augmentation de 5 000 DA nette pour les professeurs de lycée, 3 200 DA pour ceux du moyen et 2 500 pour ceux du primaire, il n?en demeure pas moins que cette mesure est loin de satisfaire tout le monde. La Fnte et l?Ugta ont affiché leur satisfaction et ont décidé de suspendre la grève prévue cette semaine à l?issue d?une assemblée générale ayant regroupé l?ensemble des délégués des 48 wilayas, a indiqué M. Djenouhat à la Chaîne III. Ce dernier a «appelé l?ensemble des enseignants à regagner leur poste de travail» assurant que «le montant de l?augmentation sera comptabilisé dans le régime de la retraite». De son côté, le Cnapest, à travers un communiqué parvenu à notre rédaction, déclare «se démarquer de ces accords (sur l?augmentation de salaire, ndlr) auxquels il n?a pas participé». Il a qualifié l?augmentation de «prime de qualification humiliante, qu?on considère un mépris pour les PEST». Cette organisation syndicale «rappelle que la grève est reconduite à partir de samedi 15 novembre». Il reste maintenant à connaître la position du CLA dont le secrétaire général, Redouane Osmane, a pris part aux pourparlers avec le ministère de l?Education nationale en tant que représentant des grévistes cédant ainsi aux pressions de la tutelle qui ne voulait pas discuter avec un syndicat non agréé. Le CLA ira-t-il jusqu?à sacrifier son compagnon de route ? On le saura probablement dans quelques heures.