De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche La journée d'hier était mouvementée pour les travailleurs du secteur de l'éducation de Bouira depuis l'annonce des mesures prises par le ministère à l'encontre des enseignants grévistes et leurs structures syndicales. Alors que les parents étaient préoccupés par rapport aux retards accumulés dans les programmes en raison de la grève entamée depuis le 24 février dernier, et les répercutions sur l'avenir de ceux qui s'apprêtent à passer les examens de fin de l'année, les enseignants des différents paliers étaient partagés quant à la suite de la décision de la tutelle d'autant plus que les syndicat qui les représentaient étaient décidés à maintenir le cap jusqu'à la satisfaction des revendications. Ainsi, dès la matinée d'hier, les enseignants du moyen et du primaire, destinataires d'un communiqué de l'UNPEF les invitant à la reprise du travail, ont réintégré leurs postes au niveau des établissements et repris contact avec leurs élèves, comme il a été annoncé à la suite des multiples instructions du ministère et de la direction de l'éducation. Selon les informations recueillies auprès de la direction de l'éducation de Bouira, la reprise du travail a été totale au niveau des deux premiers paliers, alors que dans le secondaire la tendance à la grève était la plus marquante, en dépit de la présence en force des élèves. La matinée a été consacrée par les enseignants grévistes à des réunions pour décider de l'attitude à adopter, ou proposer d'autres actions au conseil de wilaya du CNAPEST. Par ailleurs, nous avons appris que plusieurs enseignants grévistes avaient repris leur travail sans attendre la décision du syndicat dans le but d'éviter les sanctions décidées par la tutelle. Nous avons appris que des instructions, en plus des retenues sur salaire pratiquées depuis la semaine écoulée par les responsables d'établissements, les enseignants grévistes ont été destinataires des premières mises en demeure les invitant à regagner leur poste de travail, ce qui a été confirmé par le coordinateur de wilaya du CNAPEST que nous avons joint par téléphone. Il a ajouté que sa structure va tenir une rencontre pour synthétiser les propositions émises par la base, qui seront ensuite adressées à leur conseil national. D'autre part, les responsables du secteur ont indiqué que les travailleurs des corps communs et les adjoints d'éducation, ainsi que les intendants, qui étaient en grève depuis mercredi dernier, avaient repris le travail. Il y a lieu de croire que durant la contestation des enseignants, plusieurs corporations ont saisi l'occasion pour entrer en grève, même les intendants et les économes, pourtant représentés par la FNTE affiliée à l'UGTA.