Le Mexique connaît une de ses années les plus meurtrières avec, depuis janvier, l'exécution de plus de 1 300 personnes dans le cadre d'affrontements entre cartels de drogue rivaux, sous les yeux d'un gouvernement incapable d'endiguer la vague de violence. «Aucun opérateur politique ni responsable de blanchiment d'argent n'a été arrêté», s'étonnent des responsables, malgré la «complicité évidente (...) entre les barons et certains politiciens et policiers.» Les autorités mexicaines refusent de fournir le nombre de victimes de la violence mafieuse. Les diverses estimations des médias mexicains se situent entre 1 270 et 1 382 pour 2007, dont plus d'une centaine de policiers. Pour le gouvernement mexicain, la violence est due à une réorganisation du trafic de la drogue, après un rétrécissement du marché lié à une baisse de la consommation de cocaïne aux Etats-Unis. Tous les services de l'Etat policiers, douaniers, juges, élus et fonctionnaires sont soupçonnés de bénéficier des largesses des puissantes mafias de la drogue.