Préférence n L'immobilier arrive en tête des secteurs ciblés par les étrangers avec des investissements d'un montant global de plus de 5 milliards de dollars. Les investisseurs étrangers sont de plus en plus intéressés par le marché algérien. Les facilités qui leur sont accordées par le nouveau code des investissements et la levée de plusieurs contraintes en vertu du même texte font que le montant des fonds injectés dans l'économie nationale par les étrangers augmentent d'année en année d'une manière substantielle. Pour cette année, ce sont pas moins de 15 milliards de dollars qui devront être investis dans plusieurs secteurs d'activité. Le chiffre a été dévoilé hier par le directeur général de l'Agence nationale de développement des investissements (Andi). S'exprimant à l'occasion d'un symposium international, M. Baghdadli a affirmé que ses services attendent «en 2007, un début de réalisation de 20 projets d'IDE pour un montant de 15 milliards de dollars d'intention d'investissement dans plusieurs secteurs». Le responsable de l'Andi n'a pas manqué de détailler la répartition de ces capitaux par secteur. De ses propos, il ressort que l'immobilier arrive en tête des secteurs ciblés par les investisseurs étrangers «huit projets à réaliser dans l'hôtellerie, le tourisme et les centres d'affaires, pour un montant de 5,397 milliards de dollars». Cinq projets de dessalement d'eau de mer pour un montant de 1,307 milliard de dollars, dont un projet avec les Egyptiens, sont également au programme. M. Baghdadli a également fait savoir que le consortium émirati Mubadala Development Company et Dubai Aluminium (Dubal) compte investir 5 milliards de dollars pour la réalisation d'un complexe industriel de production d'aluminium à Beni Saf. Dans le domaine de l'énergie : un projet de réalisation d'un complexe. Un autre investissement de 409 millions de dollars sera consacré à la construction d'une centrale électrique hybride (solaire-gaz). Sans préciser, dans le détail, leur provenance, le DG de l'Andi a fait état d'autres projets non moins importants dont deux complexes de production de fertilisants pour 2,257 milliards de dollars, une unité de production d'acier pour une valeur de 130 millions de dollars et un investissement de 550 millions de dollars dans le domaine de la téléphonie. Enfin, un projet cubain de clinique a été également retenu pour un investissement de 118 millions de dollars. Le responsable a également fait le rappel des projets réalisés durant ces dernières années. Ainsi, fait-il savoir, entre 2000 et 2006, l'Andi a enregistré 601 projets «déclarés» dans le cadre du partenariat pour un montant de 785 milliards de dinars (environ 8 milliards de dollars) devant générer 81 000 emplois. Sur les 601 projets, l'Andi a comptabilisé 589 projets d'IDE : l'UE arrive en tête avec 296 projets, suivie d'investissements arabes avec 240 projets, l'Asie avec 34 projets et les Amériques avec 19 projets.En marge de la même rencontre, le ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement, Hamid Temmar, a déclaré que l'Algérie devrait arrêter une «nouvelle politique» dans le cadre de sa stratégie industrielle rénovée pour attirer les Investissements directs étrangers (IDE), et mettre en place les conditions favorables pour y parvenir. «Nous sommes arrivés à un moment où le système économique et les réformes sont lancés. Nous devons à présent passer à la production, à la valeur ajoutée», a-t-il affirmé.