Problèmes n Les habitants de Boudjellil se plaignent, entre autres, de l'absence d'une permanence, la nuit, au niveau de la seule infrastructure sanitaire dont dispose la commune. Créée en 1948, Boudjellil est l'une des plus anciennes communes de la wilaya de Béjaïa. Elle aurait logiquement dû, de ce fait, être l'une des plus développées. Pourtant, il n'en est rien. Ses 25 000 habitants souffrent le martyre en raison des nombreux problèmes auxquels ils sont confrontés au quotidien. Le plus crucial étant celui relatif à l'état des routes. A titre d'exemple, le chemin menant de Bouaâziz vers Passala, à la sortie de Béni Mansour, est impraticable ou presque. «C'est comme si on marchait dans un oued», dira, à ce propos , Mourad Latouz, un habitant du coin. Selon lui, la réfection de cette route et sa réhabilitation serait à même de créer bien des postes d'emploi au profit des jeunes de la commune. «Les habitants pourront alors exploiter les lots de terrain situés aux abords de la route pour faire du commerce», fera-t-il remarquer. En attendant, les transporteurs de voyageurs continuent à «payer les pots cassés», affirmera l'un d'eux. Avec les pannes qui touchent régulièrement leurs véhicules et les pièces de rechange qu'ils doivent à chaque fois acheter, il faut dire qu'ils sont lourdement pénalisés. Par ailleurs, les fréquentes coupures d'électricité empoisonnent la vie de la population locale qui ne sait plus où donner de la tête. Outre ce problème, les habitants des 18 villages qui composent Boudjellil se plaignent de l'absence d'une permanence, la nuit, au niveau de la seule infrastructure sanitaire dont dispose la commune. Ainsi, pour une simple injection, il faut se déplacer jusqu'à Tazmalt ou Akbou. Sur un autre plan, la commune ne dispose ni d'un poste de police ni d'une brigade de gendarmerie, ce qui a favorisé la propagation de la criminalité et du banditisme, ces dernières années. Last but not least, les infrastructures sportives et culturelles y font cruellement défaut : ni salle de sport, ni centre culturel, ni bibliothèque. Avec le temps, beaucoup de jeunes ont fini d'ailleurs par verser dans la drogue et ses «dérivés». Même s'ils disent avoir «frappé à toutes les portes, en vain», les habitants de Boudjellil ne perdent pas espoir de voir leur situation s'améliorer. A bon entendeur…