A ne citer que la fonte des neiges. Cet exemple retenu cette année comme thème principal pour la célébration de la Journée mondiale de l'environnement est le parangon idéal pour convaincre les plus sceptiques. Dans son message à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement, le SG de l'Onu est catégorique. «A cause des rejets des gaz à effet de serre liés à l'activité humaine, notre planète est en train de se réchauffer…» Une certitude suivie par une autre plus bouleversant, «…l'Arctique se réchauffe deux fois plus vite que le reste du monde», affirme Ban Ki-moon. Celui-ci renvoie la balle aux gouvernants et responsables politiques estimant que «certaines orientations et technologies nous permettraient d'éviter la crise qui se profile, mais encore faudrait-il avoir la volonté politique de faire les bons choix…». Un message auquel il faut ajouter les chiffres effarants sur la présence de CO2 dans l'air qui reste la plus élevée depuis 600 000 ans. L'exemple nous vient de l'Asie. «La fonte des glaciers dans l'Himalaya sera à l'origine d'une augmentation des inondations, des avalanches de roches provenant de pentes déstabilisées, et affectera les ressources en eau dans les deux à trois prochaines décennies», estime le rapport du Giec. Ceci causera la diminution des cours d'eau, au fur et à mesure que les glaciers reculeront. Selon ce rapport destiné aux décideurs à l'échelle planétaire, les différentes régions du monde connaîtront des bouleversements climatiques radicaux. Toutefois, il reste à dire que certains pays peuvent faire face et disposent de capacités d'adaptation substantielles grâce à leurs économies développées, même si des contraintes sévères dues à des changements extrêmes peuvent limiter la portée de ces économies.