Opinion 60 % des personnes interrogées par l'institut de sondage YouGov pensent que le président Bush constitue une menace pour la paix. Le président américain, George W. Bush, et son principal allié le Premier ministre britannique, Tony Blair, vont se retrouver la semaine prochaine alors que le dossier irakien se révèle de plus en plus difficile à gérer pour eux tant sur le plan international qu'intérieur. Dans les mois qui ont précédé l'invasion de l'Irak en mars, le conservateur George W. Bush, 57 ans, et le travailliste Tony Blair, 50 ans, ont présenté un front sans faille en faveur d'une intervention armée, affirmant que l'Irak possédait des armes de destruction massive et reprochant aux pays réticents de sous-estimer le danger présenté par Saddam Hussein. Plus de sept mois après la chute du dictateur irakien, la situation n'a pas tourné à leur avantage : l'après-guerre se transforme en une véritable guérilla, les armes de destruction massive et Saddam Hussein restent introuvables et la transformation de l'Irak en démocratie exemplaire se révèle ardue. Ce bilan, plutôt négatif, sera le principal sujet de leurs entretiens lors de la visite d'Etat que va effectuer le président des Etats-Unis en Grande-Bretagne du 18 au 21 novembre. Cependant, une nette majorité de Britanniques voit le président américain George W. Bush comme une menace pour la paix dans le monde, selon un sondage à paraître aujourd?hui dans le Sunday Times, à quelques jours de son arrivée. 60 % des personnes interrogées par l'institut de sondage YouGov pensent que le président Bush constitue une menace pour la paix dans le monde et seulement 7 % estiment qu'il est un bon leader. Des manifestations hostiles à la politique américaine en Irak sont prévues au cours de sa visite. 53% des Britanniques sont favorables à ces manifestations, 41% sont d'avis contraire. Pour 45% de la population, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis se sont engagés à tort dans la guerre en Irak, contre 43% qui soutiennent l'intervention. Par ailleurs, 37 % des Britanniques estiment que le président américain est «stupide», contre 10 % qui le décrivent comme intelligent, alors que 6 % des sondés trouvent qu'il s'exprime bien.