Vision n Le patron du RND a mis en exergue l'enjeu qui consiste à «assainir la pratique électorale du business, de l'argent sale et de pratiques qui ne sont pas faites pour honorer ni la démocratie ni les partis politiques algériens, quels qu'ils soient». C'est ce qu'a déclaré Ahmed Ouyahia jeudi, en affirmant son soutien à l'amendement de la loi électorale, sur les ondes de la chaîne II. Le code électoral, dira-t-il, permettra d'apporter un certain nombre de règles pouvant assainir la pratique électorale. Aujourd'hui, on sait tout ce qui se passe sur le terrain. Des partis vendent leurs formulaires à des candidats pour qu'ils n'aillent pas collecter les signatures, notera-t-il à ce sujet, déplorant que «ces formulaires se vendent à des dizaines de millions de centimes». Pis encore, Ouyahia estime que «des formations politiques placent leurs représentants dans les dispositifs de surveillance des élections et touchent de l'argent pour le parti». Pour l'invité de la radio, le projet de loi en question «introduit des normes qui ne sont pas une exclusivité algérienne», relevant que si «un parti ne réunit pas un minimum donné de signatures, il ne participera pas aux élections». Dans ce contexte, il a ajouté que cet amendement «ne signifie nullement la dissolution de partis politiques». «Ils étaient présents en force quand l'Algérie était face au cauchemar de la conférence nationale de janvier1994 pour continuer à gérer le pays» tient-il à rappeler, tout en leur rendant hommage . Evoquant la révision de la Constitution, Ouyahia a rappelé qu'il s'agit «d'une initiative que peut prendre le président de la République et le jour où il la prendra le RND sera là». Sur le volet économique, le patron du Rnd a déclaré qu'il n'existe ni divergence ni convergence, mais une complémentarité entre le programme du Président et celui du Rnd. Cela étant, Ouyahia rappelle que son parti recommande, à titre indicatif, de «faire mieux en matière de soutien à l'investissement». Ainsi Ouyahia opte pour l'encouragement de l'investissement, notamment par «la baisse des impôts et des charges sociales pour les entreprises créatrices de richesses ainsi que pour la poursuite des réformes dans tous les secteurs». A une question sur le phénomène des enlèvements et kidnappings, M. Ouyahia préconise le «renforcement et développement des moyens collectifs de la sécurité et l'accélération les réformes de la justice en durcissant davantage la répression du crime». Il estime en outre que «les Algériens qui se sont débarrassés de l'hydre du terrorisme ne doivent pas être pris au collet par l'hydre du banditisme». Enfin, à propos de l'ouverture du champ médiatique, Ouyahia a plaidé pour des canaux à capitaux mixtes pour préserver la sécurité nationale et la moralité, mettant en garde contre le passage radical et brutal «d'un champ audiovisuel à 100% public à un champ à 100% privé». Cette optique éventuelle est qualifiée par Ahmed Ouyahia de risquée. La défaite de l'EN contre la Guinée : une tragédie l La débâcle de l'Equipe nationale de football face à la Guinée au stade du 5-Juillet n'a pas laissé le secrétaire général du RND indifférent. Remettant en cause tout le sport national, celui-ci dira : «La défaite de l'Equipe nationale au 5-juillet a été une tragédie. Notre football va mal. L'Algérie est le seul pays où l'on change d'entraîneur qui gagne une Coupe ou un championnat. Nos clubs ne forment plus les élites et recourent à l'importation des joueurs.»