L'amendement de la loi électorale apportera un certain nombre de règles visant à "assainir" la pratique électorale en Algérie, selon une déclaration faite, jeudi, à Alger, par M. Ahmed Ouyahia, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND). Hôte de l'émission hebdomadaire, “L'invité du jeudi” de la Chaîne II de la Radio nationale, M. Ouyahia a réitéré le soutien de sa formation politique à l'introduction par l'exécutif de l'amendement de la loi électorale. Une décision qui s'inscrit dans le sillage de l'assainissement de la pratique électorale “du business, de l'argent sale et des pratiques qui ne sont pas faites pour honorer ni la démocratie, ni les partis politiques algériens, quels qu'ils soient” et qui barrera la route devant les partis qui vendent, à des prix très forts, leurs formulaires à des candidats pour qu'ils n'aillent pas collecter les signatures. M. Ouyahia estime, dans le même contexte, qui les normes devant être introduites sur le projet de loi électorale "ne sont pas une exclusivité algérienne", affirmant que si un parti ne réussit pas à réunir le nombre qu'il faut de signatures, il ne participera pas aux élections. Il a ajouté que cet amendement "ne signifie nullement la dissolution de partis politiques". La dernière sortie médiatique du premier responsable du RND, membre de l'Alliance présidentielle ne s'est pas uniquement axée sur l'amendement de la loi électorale. Il s'est, en effet, déclaré, sur diverses questions. Pour ce qui est de la très attendue révision de la Constitution, M. Ouyahia a dit que seul le président de la République est habilité à prendre cette décision "et le jour où il la prendra le RND sera là". S'agissant de l'ouverture du champ médiatique, le numéro 1 du RND a mis en garde contre "le passage brutal d'un champ audiovisuel à 100 % public à un champ à 100 % privé". Il pense qu'"on peut avancer par des canaux à capitaux mixtes qui gardent une clé sur la sécurité nationale et la moralité". Interrogé sur le phénomène de kidnapping, M. Ouyahia a estimé que "les Algériens qui se sont débarrassés de l'hydre du terrorisme ne doivent pas être pris au collet par l'hydre du banditisme", recommandant que l'Algérie "doit renforcer et développer les moyens collectifs de la sécurité et accélérer les réformes de la justice en durcissant davantage la répression du crime". Il a rappelé que l'Algérie n'a pas connu ce phénomène d'enlèvement et de banditisme depuis 20 ans, car, a-t-il expliqué, ".... la peine de mort a été appliquée".