Des chercheurs américains ont découvert un gène qui, une fois désactivé, permet aux souris de garder la ligne même si elles sont soumises à un régime alimentaire riche en graisses, selon une étude publiée hier aux Etats-Unis. Ce gène, appelé IKKE, agit comme le principal centre de contrôle de l'obésité chez ces animaux de laboratoire. Quand il est désactivé, les souris restent minces même si elles consomment une nourriture très grasse, explique Alan Saltiel, directeur du Life Science Institute de l'université du Michigan (nord), principal auteur de ces travaux. Si d'autres recherches montrent que ce même gène et la protéine qu'il produit jouent aussi un rôle dans l'obésité chez les humains, il sera alors la principale cible pour développer des traitements anti-obésité, contre le diabète et les complications qui en découlent, avance le chercheur. « Nous avons étudié d'autres gènes ayant un lien avec l'obésité, que nous appelons ‘‘obésogènes'', mais le gène IKKE est le premier que nous ayons découvert qui, désactivé, arrête la prise de poids des souris de laboratoire », explique M. Saltiel, dont l'étude paraît dans le Journal Cell daté du 4 septembre. « Le fait de pouvoir empêcher tous les effets d'un régime alimentaire riche en graisses en désactivant ce seul gène chez les souris est très intéressant et surprenant », note le chercheur. Une partie des souris a été soumise à un régime alimentaire dont 45% des calories provenaient de graisses. Un autre groupe a été nourri avec des aliments classiques, dont 4,5% de l'apport calorique venait de graisses.