L'organisation mondiale de la santé (OMS) tire la sonnette d'alarme concernant le fléau de l'obésité. La planète comptera, d'ici à 2015, quelque 2,3 milliards d'adultes en surpoids et plus de 700 millions d'obèses. Le risque s'accentue avec la récente décision de trois grands laboratoires américains et français qui ont abandonné l'un après l'autre des molécules anti-obésité. L'éponge a été jetée et les millions de dollars investis avec, en raison d'effets psychiatriques indésirables. Ainsi, les molécules de Merck, Sanofi-Aventis et Pfizer, le taranabant, le rimonabant (seule molécule commercialisée sous le nom d'Acomplia) et le «CP-945,598», appartiennent à la même famille : elles visent à produire dans le cerveau un effet contraire à celui du cannabis qui ouvre l'appétit. La recherche relative au fléau de l'obésité continue cependant. Récemment, des chercheurs ont découvert une molécule de synthèse qui évite à des souris de grossir malgré un régime surchargé de graisses, selon la revue américaine Cell Metabolism. Administrée en préventif, la molécule de synthèse, baptisée SRT 1720, a protégé les souris de l'obésité malgré leur régime trop riche en graisses, tout en les préservant de faire un diabète, dont l'apparition est favorisée par l'excès de poids.