En cas de non-observance des règles élémentaires de l'automédication, les conséquences peuvent être tragiques. Conséquence d'une prescription sans justification thérapeutique, d'une automédication non contrôlée ne respectant pas la posologie, le recours aux médicaments sans consultation médicale présente bon nombre de risques que les détracteurs de ce genre de pratiques présentent comme suit : L'utilisation de médicaments sans prescription médicale peut cacher un mal dormant. Le mal n'est pas toujours celui qu'on soupçonne. Une constipation peut cacher un cancer de l'intestin, des brûlures d'estomacs un ulcère, une toux un cancer des poumons, des maux de tête un problème cérébral. Donc, le recours à l'automédication peut engendrer un retard dans le diagnostic. Et quand on sait que pour certaines maladies le facteur temps joue un rôle primordial…. La méconnaissance des effets secondaires des médicaments et leur contre-indication est un autre facteur en défaveur de l'automédication. Il faut absolument que l'utilisateur des médicaments soit au fait des dangers potentiels sur sa santé. Par exemple, l'utilisation d'antidépresseurs, tranquillisants, neuroleptiques peuvent entraîner des pertes de vigilance ce qui est dangereux en milieu de travail ou dans la conduite automobile. Par ailleurs, pour un individu sous traitement continu ou pas, certains médicaments peuvent inhiber l'effet du traitement et le rendre ainsi inefficace. Les anti-inflammatoires, les pansements gastriques diminuent l'effet d'autres produits. L'automédication peut aussi aggraver un mal léger. La prise d'anxiolytiques seuls peut masquer une dépression, ou à utiliser trop le spray, un asthmatique peut se retrouver au service de réanimation. Les erreurs de posologie, la toxicité méconnue, la non-prise en compte d'allergies potentielles tous ces risques impliquent qu'il vaut mieux s'y reprendre à deux fois avant de décider de recourir à l'automédication. En tout cas, l'avis d'un spécialiste, que ce soit le médecin ou le pharmacien, est indispensable.